Matt Duchene, Pierre Dorion le voulait depuis longtemps.

« À ma première rencontre des directeurs généraux l'an dernier, j'ai dit à Joe Sakic "si jamais tu décides d'échanger Matt Duchene, appelle-moi ". » 

Après des semaines de discussions, le directeur général des Sénateurs d’Ottawa était fier de présenter aux médias sa toute nouvelle acquisition, lundi matin.

Dans l’air depuis vendredi, la transaction à trois équipes impliquant également l’Avalanche du Colorado et les Predators de Nashville a finalement été bouclée dimanche soir. Pour obtenir les services de Duchene, les Sens ont dû renoncer à Kyle Turris, l’espoir Shane Bowers, des choix de premier et troisième tours en 2018, de même qu'au gardien Andrew Hammond.

« On ne pense pas que le prix était élevé. Pour acquérir un joueur de la trempe de Duchene, qui a joué pour le Canada aux Olympiques et à la Coupe du monde, on était prêt à payer le prix », s’est félicité Dorion, heureux de ne pas avoir dû céder certains de ses jeunes joueurs prometteurs, notamment Thomas Chabot, Logan Brown et Colin White.

« Duchene fait de nous une meilleure équipe tout de suite, on veut gagner tout de suite », a insisté Dorion.

Duchene soulagé

Si Dorion était un homme heureux, il en va de même pour Duchene, qui a finalement été échangé après en avoir fait la demande il y a près d’un an auprès du directeur général de l’Avalanche, Joe Sakic.

« Demander un échange à Joe Sakic, qui était mon idole, a été la chose la plus difficile que j’ai eue à faire dans ma vie », a confié Duchene, qui n’avait pas l’intention de vivre un autre cycle de reconstruction à Denver.

« Huit matchs de séries, c’est tout ce que j’ai à ma fiche. Ce n’est pas où je voulais être à ce stade-ci de ma carrière. Je n’ai qu’une chance [de jouer dans la LNH] et je veux vivre une longue percée en séries », a ajouté celui qui portera dorénavant le no 95, une combinaison de deux numéros qu’il a portés dans sa jeunesse.

Duchene peut donc enfin tourner la page sur une longue saga dont il se serait passée volontiers.

« Dans les 11 derniers mois, j’ai souvent regardé mon cellulaire. Je n’aurai plus à le faire autant. »

Turris demandait sept ou huit ans

Le directeur général des Sénateurs a par ailleurs été invité à s’expliquer en ce qui a trait aux négociations qu’il avait amorcées avec Turris, donc l’actuel contrat devait venir à échéance au terme de la saison.

Troqué aux Predators dans cet échange à trois équipes, Turris a finalement conclu une entente de six ans d’une valeur de 36 millions $ avec ses nouveaux employeurs.

« La valeur du contrat n’a jamais été le problème. [...] Quand on a amorcé les négociations, on avait le sentiment qu’ils (le clan Turris) n’était pas prêt à aller en bas de sept ou huit ans. Six ans n’a jamais été sur la table... », a expliqué le DG sans aucune rancune apparente.