Après avoir raté les séries éliminatoires pour une deuxième fois en trois ans, les Sénateurs d’Ottawa devront s’engager dès le jour 1 dans une lutte de tous les instants pour se tailler une place au soleil le printemps prochain.

Malgré l’arrivée du duo Dorion-Boucher dans des postes clés de l’organisation, et malgré leurs efforts plus que louables dans les derniers mois afin de redonner vie à une organisation qui a fait du surplace dans les dernières années, et ce, pour un ensemble de facteurs, les Sénateurs devront inévitablement faire preuve d'une grande constance.

Cela ne représentera pas nécessairement une partie de plaisir, bien au contraire, surtout que dans l’Est, certaines formations ont connu une progression plus qu’intéressante et quelques autres se sont nettement améliorées au niveau de leur personnel de joueurs.

Belle profondeur en attaque

Servis par une belle profondeur en attaque, avec plus ou moins 6 ou 8 joueurs avec un potentiel de 20 buts et plus, les Sénateurs auront sans doute une attaque redoutable, ce qui sera d’ailleurs une des plus grandes dominantes de la formation ottavienne qui a terminé au 9e rang de la LNH dans la colonne des buts marqués l’an dernier.

Tout ça, combiné à l’arrivée du Gatinois Derick Brassard comme centre numéro 1, devrait relancer l’ailier droit Bobby Ryan, lui qui a été limité à seulement 22 buts en 2015-2016 et 18 au cours de la saison 2014-2015, alors qu’il avait auparavant connu quatre saisons consécutives de 30 buts et plus avec les Ducks d’Anaheim entre 2008 et 2012.

Brassard représente donc une acquisition qui, dans l’organigramme des Sénateurs, sera des plus bénéfiques pour le joueur de centre Kyle Turris, lui qui se retrouvera dans sa véritable chaise, soit celle de centre du deuxième trio.

Puis, il ne faut pas oublier l’éclosion de Mike Hoffman, qui a fait preuve d’une belle constance au niveau de sa production offensive au cours des deux dernières saisons, et ce, malgré un temps de glace limité en supériorité numérique sous la férule de Dave Cameron.

Un top 4 des plus respectables, mais...

Pendant qu’Erik Karlsson, chef de file de la formation, n’a plus à faire ses preuves comme un des meilleurs quarts-arrière de sa profession avec un total de 82 points la saison dernière, ne pas reconnaître la valeur ajoutée de Dion Phaneuf dans le champ-arrière (malgré son lourd contrat) serait faire preuve d’un manque d’objectivité, lui qui est venu en quelque sorte colmater une brèche évidente dans le top-4 des Sénateurs d’Ottawa.

Phaneuf apporte une présence rassurante, une profondeur non négligeable, et surtout une vaste expérience de la « game ». On a immédiatement remarqué que depuis l’entrée en scène de Phaneuf, Cody Ceci a probablement été le plus grand gagnant, alors que celui-ci a semblé retrouver ses repères.

En contrepartie, les Sénateurs comptent sur une brigade défensive qui laisse très peu de marge de manœuvre au facteur blessures, qui pourrait survenir en cours de saison. Pourquoi? Simplement en raison de l’aspect point d’interrogation que représentent ceux qui évolueront sur la troisième paire défensive de l’équipe, en tant que défenseur numéro 5 et numéro 6.

Une situation qui porte à croire qu’il ne serait pas surprenant de voir le nouveau directeur général Pierre Dorion tenter de greffer un ajout important à sa formation si l’occasion se présente, en raison de ce calendrier exigeant et demandant de 82 parties.

Incertitude devant le filet

Peu importe ce qu’en disent ou en pensent certains, le gardien de but Craig Anderson, âgé de 35 ans, a connu des hauts et des bas lors de la dernière campagne, probablement en raison du grand nombre de départs (60) et du nombre de tirs dirigés vers lui soir après soir.

Le vétéran gardien de but devra être beaucoup mieux épaulé par l’auxiliaire Andrew Hammond, qui contrairement à son rappel en 2014-2015 (La magie du « Hamburglar »), a fait preuve d’un manque de constance et de régularité lors de la dernière campagne.

Pourtant, selon plusieurs observateurs, Hammond aurait dû créer cette compétition à l’interne tant recherchée, ce qui ne s’est malheureusement pas produit et qui a eu pour effet de surcharger Anderson. Ce dernier a ainsi démontré des signes d’essoufflement en raison de cette surutilisation dans certains segments du calendrier régulier.

En conclusion, les Sénateurs représentent une formation améliorée sur papier. Les changements apportés dans l’entre-saison tant, au niveau du personnel de direction que de l’acquisition d’un centre de premier niveau en la personne de Derick Brassard, méritent d’être soulignés.

En contrepartie, pour un ensemble de facteurs, notamment la progression de certaines équipes dans l’Est et l’ajout de certains éléments clés, comme le Canadien de Montréal, entre autres, les Sénateurs se trouvent à être une équipe avec peu de marge de manœuvre. Ils devront lutter et rivaliser soir après soir pour atteindre l’objectif visé, soit celui de participer à la grande danse du printemps.

Bonne saison à tous!