Les Sénateurs d’Ottawa sont toujours à la recherche du prochain entraîneur-chef qui saura inculquer une structure et une rigueur, et surtout quelqu’un qui aura la capacité de faire progresser les plus jeunes en leur montrant la bonne direction pour les années futures.

Revenir à l’essentiel doit ainsi demeurer le centre de priorités du directeur-général, Pierre Dorion.  Il faut trouver un homme de hockey qui saura redonner un peu d’espoir aux plus fidèles partisans de la formation ottavienne, tant sur le moyen que sur le long terme.

Il s’agit donc d’une vraie chasse aux sorcières qui perdure depuis trop longtemps, soit depuis le début du mois d’avril dernier, et qui bien objectivement se doit de tirer à sa fin dans un avenir plus que rapproché.

Une notion bien comprise par certaines équipes depuis le début des présentes séries, entre autres, par les Bruins de Boston. La formation de Bruce Cassidy, dans sa charte de profondeur, présente un bel équilibre et une belle répartition toutes positions confondues.

Du leadership, du caractère, un bon mélange de jeunes et de moins jeunes, mais encore plus important une identité propre à eux : résilients et hargneux.

Voilà un constat qui nous porte à croire qu’il y a toujours de bonnes petites équipes construites en lien avec la saison régulière, c’est-à-dire avec de la vitesse, de la créativité, et des équipes qui sont animées par le sens du spectacle vis-à-vis du client payeur.

Or, cette nouvelle notion de vitesse et de créativité est un peu, voire beaucoup, étouffée en séries éliminatoires. En effet, malgré toutes les controverses entourant la façon de faire et la qualité de l’arbitrage, et surtout malgré les directives envoyées avant le début des séries, on remarque que plus ça change et plus c’est pareil.

Le fait de pointer du doigt ou de diriger nos regards seulement et uniquement envers les hommes aux chandails rayés serait de mal interpréter la situation et de faire preuve d’aveuglement volontaire.

Les gens de la Ligue nationale de hockey, les décideurs, les propriétaires, n’ont pas osé traverser cette ligne entre le hockey de saison régulière et celui de printemps, et rien ne nous porte à croire que cela se fera du jour au lendemain.

En refusant d’émettre ces nouveaux paramètres et de tracer cette ligne pour le bien du sport et de son spectacle pour les années futures, on est en train de rater une belle chance de présenter le produit de la LNH sous ses plus belles couleurs.

Puisque les arbitres sont plus permissifs en laissant passer l’accrochage,  qu’ils tolèrent certaines situations qu’ils ne tolèreraient jamais en saison régulière, et qu’ils ne se servent pas de la technologie à bon escient, quand la valise du gros bon sens l’exige, c’est la LNH qui est en train de se tirer dans le pied.  

Il ne faut pas se surprendre des critiques des dernières semaines envers certains hauts dirigeants de la LNH qui résistent toujours à marier l’eau et le feu et en se gardant la tête dans le sable afin de protéger leurs propres intérêts.

Pour le bien de la collectivité et pour le  bien du produit, peut-on prendre les décisions qui s’imposent et offrir le même arbitrage en séries éliminatoires qu’en saison régulière? Tout le monde y serait gagnant.