Déçu d'avoir été écarté du groupe de défenseurs du Canadien, le jeune Suisse, qu'on utilise plutôt à l'attaque, peut compter sur le réconfort de son compatriote Streit, qui est exactement passé par là chez le Tricolore.
« Ces temps-ci, on se parle à tous les jours ou presque, a confié Weber, vendredi. Mark et moi sommes de bons amis. Depuis quelques étés, nous passons beaucoup de temps ensemble. »
Il n'y a pas mieux placé que Streit afin de comprendre dans quel état d'esprit Weber se retrouve. Comme lui, Streit a dû ronger son frein dans l'organisation du Canadien et on l'a fait jouer à l'attaque, avant qu'il n'aille décrocher le gros lot à Uniondale, où il vient d'être choisi le capitaine des Islanders de New York.
« Il n'y a pas de meilleur modèle pour moi que Mark, a-t-il admis. Il est arrivé dans la Ligue nationale à un âge plus avancé, mais regardez par où il est passé et où il est rendu. Il a signé un gros contrat et il est le capitaine des Islanders. »
Weber, qui vient de souffler ses 23 chandelles, a souligné que son compatriote de presque 11 ans son aîné lui remonte le moral et l'aide à garder sa motivation.
« Il me répète de ne pas m'en faire et que je suis capable de jouer. Il me donne confiance en mes moyens. »
La carrière de Streit a véritablement pris son envol quand les Islanders l'ont mis sous contrat, en 2008. Weber n'est pas arrivé à la conclusion qu'il serait préférable qu'il aille s'épanouir sous d'autres cieux.
« Non, je veux rester ici. J'apprécie beaucoup la ville et l'équipe, a-t-il mentionné. Je n'ai jamais envisagé de quitter et je ne souhaite pas que ça arrive. »
Le patineur natif de Morges a eu un entretien dernièrement avec l'entraîneur Jacques Martin, qui lui a manifesté sa déception face à son rendement.
« Je me suis présenté au camp en bonne forme et je me sentais bien. Je n'ai peut-être pas été bon comme je l'aurais voulu, mais je n'ai pas le sentiment d'avoir été si terrible que ça », a-t-il affirmé.
Il s'est dit prêt à aider l'équipe comme attaquant. Il avait fait bonne impression à l'aile droite, la saison dernière, lui qui n'avait pas joué à cette position depuis son enfance.
« En autant que je joue. Je préfère jouer comme attaquant que d'être laissé de côté, a-t-il résumé. C'est une longue saison. On ne sait jamais ce qui peut arriver. On aura peut-être besoin de mes services comme défenseur, à un moment donné. »