CALGARY - Le vétéran skieur Jean-Philippe Roy a confirmé qu'il prendra sa retraite à l'issue des championnats canadiens qui seront présentés à Whistler à la fin du mois.

L'athlète de 34 ans, originaire de Sainte-Flavie, dans le Bas-Saint-Laurent, est membre de l'équipe canadienne de ski alpin depuis 1998. Il compte six résultats parmi les 10 premiers en Coupe du monde. Il a aussi pris part à six championnats du monde et à deux Jeux olympiques d'hiver.

Roy, l'un des meilleurs techniciens de sa génération, s'est fait connaître sur le circuit de la Coupe du monde pour sa capacité d'obtenir de bons résultats malgré un dossard élevé.

« Ma force était de partir de la fin de la liste et de me glisser parmi les premiers. C'était ma spécialité, a souligné Roy, qui projette de devenir ostéopathe. C'est peut-être parce que j'ai souvent skié sur les bosses quand j'étais jeune. Je me trouvais toujours une façon de passer à travers (les conditions difficiles). Je suppose que mes réflexes sont bons. »

Il a signé ses meilleures performances en carrière de cette façon. Son meilleur résultat en carrière demeure une cinquième place au slalom géant d'Alta Badia, en Italie, en 2004 et il s'est classé septième aux Championnats du monde à Aare, en Suède, en 2006. À chaque fois, il avait pris le départ au-delà des 30 premiers concurrents.

« Ma cinquième position à Alta Badia est survenu lors la victoire de Thomas (Grandi) et je partais 48e ce jour-là, certainement un de mes meilleurs résultats en carrière, s'est-il rappelé. À Aare, je me suis classé septième et ce résultat m'a donné envie de continuer. »

La carrière de Roy a toutefois été souvent contrarié par les blessures.

« Le plus difficile, c'est que mes blessures au genou sont survenues au meilleur moment de ma carrière », a commenté Roy, qui s'était blessé aux Championnats du monde à Bormio en 2005 puis de nouveau en 2009 ce qui l'avait empêché de participé aux Jeux olympiques d'hiver de 2010.

« Si j'avais connu des saisons couci-couça au moment des blessures, je ne serais pas revenu à la compétition. Toutefois, je ne regrette rien. J'ai fait de mon mieux et cela s'est passé ainsi. Je suis heureux de la tournure qu'a prise ma carrière. »

Roy a grandi en skiant aux côtés du champion du monde de descente 2011, Erik Guay, et de l'as du slalom Julien Cousineau.

« Nous étions les trois mousquetaires et nous nous aidions mutuellement. Depuis l'âge de 16 ans, je côtoie Cousi et Erik. Nous avons fait un bon bout de chemin ensemble.

« J'ai débuté ma carrière au moment où Thomas (Grandi) s'est blessé. Quand Thomas est revenu à la compétition, nous avons eu beaucoup de plaisir et il existait une belle complicité entre nous.

« Puis est arrivé François Bourque ce qui a aidé le groupe de slalom géant. Ensuite se sont joints des gars comme Mike Janyk. Il était toujours agréable d'avoir des plus jeunes athlètes pour nous pousser. »

L'entraîneur de l'équipe canadienne Dusan Grasic a mentionné que Roy avait été un modèle parfait pour les jeunes coureurs.

« Il les a tant inspirés, a précisé Grasic. Il a travaillé fort et a tenté d'en faire même plus que les entraîneurs lui demandaient. Il prenait toujours les devants. »

Grasic a précisé que Roy avait toujours été en avance sur son sport et avait le talent et le dévouement requis pour de grandes réalisations.

« Il a été un pionnier avec des skis courts lorsqu'ils sont sortis. Les entraîneurs ont beaucoup appris de lui. Malheureusement, à chaque fois qu'il décrochait de bons résultats, il se blessait et devait se battre pour revenir en forme. Il a été un athlète d'exception qui a été fréquemment frappé de malchance. Les choses sont ainsi faites parfois. »

Roy a entrepris un cours de massothérapie et commencera bientôt son stage d'ostéopathe.