Régine Cavagnoud a remporté le slalom géant de Copper Mountain comptant pour la Coupe du monde féminine de ski alpin. La Française a devancé de sept centièmes de seconde l'Italienne Karen Putzer.

Pour cette vétéran de 29 ans, il s'agit de la troisième victoire seulement de sa carrière en Coupe du monde, après avoir remporté la saison dernière une descente et un super-G. Avant la course de jeudi, Cavagnoud n'avait jamais fait mieux que quatrième en slalom géant.

Cavagnoud, qui était en tête après la première manche, a réussi à remporter la course malgré une médiocre 21e place dans la seconde manche. Elle a réalisé un temps cumulé de deux minutes 0.84 seconde, contre 2:00,91, à la jeune Italienne de 21 ans.

Par un temps ensoleillé, les descendeuses étaient avantagées par la trajectoire de cette piste de neige artificielle à plus de 3000 m d'altitude.

De nombreuses spécialistes de la vitesses s'étaient classées aux avant-postes à l'issue de la première manche, dominée par Cavagnoud devant Dorfmeister et une autre Autrichienne, Renate Goetschl.

Cavagnoud, qui a vu sa fin de saison dernière gâchée par une blessure au genou droit à Vail dans le Colorado en février, n'avait jamais fait mieux qu'une quatrième place en géant, à Cortina d'Ampezzo, sa station fétiche.

C'est sur ces hauteurs italiennes qu'en janvier 1999, Cavagnoud était devenue la première Française depuis Caroline Attia en 1983 à remporter une descente de Coupe du monde. Elle avait enchaîné deux jours plus tard avec une victoire en super-G, ses deux uniques succès jusque-là.

En ce début de saison, la locomotive du ski féminin tricolore, âgée de 29 ans, voulait d'abord retrouver ses sensations, comme l'avait prouvé sa 13e place à Tignes fin octobre lors du géant inaugural.

Les circonstances ont modifié les données, Copper Mountain héritant de courses d'abord programmées à Park City, mais déplacées en raison du manque de neige.

"Je me suis entraînée ici ces dernières semaines et je savais que je pouvais faire quelque chose. J'étais particulièrement motivée après avoir terminé dans les quinze premières à Tignes", a déclaré la Française.

Les favorites lui ont en outre facilité la tâche.

L'Autrichienne Anita Wachter, spécialiste numéro un du géant, ne s'est pas qualifiée. Sa compatriote Alexandra Meissnitzer, championne du monde en titre de la spécialité, a complètement raté sa course, terminant 16e.

"C'était difficile aujourd'hui, je ne m'y attendais pas", a expliqué Meissnitzer. "La pente était très agressive et bosselée".

La première véritable "technicienne" classée est la jeune Suédoise Anja Paerson, 18 ans, qui de 25e après la première manche a signé une ébouriffante seconde manche pour dominer longtemps l'épreuve avant de glisser à la quatrième place.