Il y a quelques mois, Alex Harvey indiquait que la prochaine saison de la Coupe du monde serait sa dernière. La nouvelle saison prend son envol cette fin de semaine à Ruka en Finlande et cette décision ne semble plus coulée dans le béton.

Plus rien n'est définitif dans l'esprit de Harvey. L'option de la retraite est encore sur la table, mais il semble que la possibilité de prolonger sa carrière soit également envisageable.

« Ce n’est pas sûr que c'est la dernière [saison], a révélé Harvey à notre collègue Pierre Vézina à la veille de son départ pour l'Europe. Je vais voir à la fin de la saison comment je me sens. C'était dur pour moi de me projeter dans quatre ans pour les prochains Jeux, mais là j'y vais vraiment une saison à la fois. On va voir comment je me sens à la fin de la saison.

« Il s'agit un peu de voir comment je gère mon hiver sur la route. C'est près de cinq mois d'affilée à l'extérieur. On n’est pas chez nous à Noël. Ce sont de longues périodes loin des gens qu'on aime. C'est de voir comment sera le moral à la fin de la prochaine saison. »

À 30 ans, Harvey affirme qu'il est au sommet de sa forme. Il a d'ailleurs passé une partie de l'été en Norvège pour s'entraîner et disputer des compétitions de ski à roulettes. Une décision très profitable.

« Pour moi, pour la forme, la meilleure façon de s'entraîner c'est de faire des compétitions. C'est ce qui se rapproche le plus de ce qu'on fait l'hiver, estime-t-il. En plus, avec la perte de quelques coéquipiers, c'était difficile de cibler ma forme au cours de l'été. J'ai beaucoup de partenaires jeunes. C'est un peu un reality check là-bas de me comparer vraiment avec mes compétiteurs, aux meilleurs au monde. J'ai eu de super bons résultats.»

Même s'il s'agira d'une année post-olympique, le meilleur fondeur canadien de l'histoire a déjà dans sa mire certains objectifs très précis.

« J'ai un titre de champion du monde sur 50 kilomètres à défendre. C'est certain que ça me motive énormément. Il y a six compétitions aux Mondiaux, comme aux Jeux, je vais en faire quatre ou cinq. C'est vraiment le 30 kilomètres et le 50 kilomètres qui sont mes gros objectifs. Et, c'est certain, les finales de Coupe du monde à Québec sur les Plaines d'Abraham sont un autre élément de motivation. »

Retraite ou pas, Harvey aura fort à faire pour battre la meilleure saison de sa carrière, réalisée l'hiver dernier. Rappelons qu'il avait pris le quatrième rang du classement général de la Coupe du monde avec quatre podiums et 14 top-10, en plus de trois top-10 individuels aux Jeux de Peyongchang.