MONTRÉAL - La Coupe du monde de football 2026 sera assurément présentée au Canada. Reste maintenant à savoir si des matchs seront disputés à Montréal. Encore une fois, la réponse semble se trouver au niveau du toit du Stade olympique.

À moins que les exigences de la FIFA ne changent au cours des prochaines années, les matchs de la Coupe du monde doivent être joués sur surface naturelle et à ciel ouvert. Le Régie des installations olympiques (RIO) tente présentement de trouver une solution afin que ce soit possible.

« On parle d'un toit démontable », a expliqué le président directeur général de la RIO, Michel Labrecque, lors d'un point de presse improvisé au Stade, mercredi.

« Rétractable, c'est davantage comme Toronto, où en quelques minutes on peut ouvrir ou fermer. Nous avions cela, mais c'était le seul toit au monde dont la rétractabilité se faisait à la verticale. On ne retourne pas là-dedans: le niveau de risque est beaucoup trop élevé et les besoins ne sont pas là. Ce qu'on regarde _ et je vous préviens que je n'ai pas immédiatement la réponse _ ce serait un toit dont des sections seraient démontables. »

Ce système permettrait de retirer des portions de la toiture pour une période prolongée, qui pourrait aller de la fin mars à octobre, une période qui permettrait la tenue d'événements en plein air - et de faire pousser une surface naturelle dans le stade - sans avoir à "hiverner la structure", qui représenterait des coûts de 15 à 20 millions $.

« Présentement, on pense que ce serait possible, a ajouté Labrecque. On regarde (le stade Loujniki) à Moscou: l'ouverture n'est pas si grande que ça. De quelle dimension avons-nous besoin pour laisser filtrer de la lumière et de la pluie pour faire pousser du gazon? »

Si le choix doit toutefois se faire entre la tenue du Mondial ou un toit viable pour 50 ans, c'est la dernière option qui l'emportera, a avisé Labrecque.

Une grande nouvelle pour le soccer canadien!

« Ma responsabilité, c'est de doter le stade d'une toiture pour les 50 prochaines années qui est souple, fixe et fiable, a précisé le pdg de la RIO. Si un toit démontable vient entacher cela, on ne pourra pas aller de l'avant. »

Labrecque ajoute également un bémol: les règles ne semblent pas claires à l'heure actuelle.

« Je ne sais pas si c'est déterminé: dans les 23 villes retenues, beaucoup ont pour l'instant des surfaces artificielles. Il y a de grandes avancées dans ces surfaces. Le terrain à Moscou compte 10 pour cent de surface synthétique. Si (le gazon naturel) est la règle, on l'a déjà fait pour l'AC Milan. Si la toiture est ouverte, c'est jouable. Au Stade olympique tout est possible. »

Labrecque rappelle que le gouvernement a déjà alloué une enveloppe de 220 millions $ sur 11 ans pour la réfection du Stade et que le site est déjà bien connu des dirigeants de la FIFA, qui y ont tenu une portion des Coupes du monde féminine (2015) et masculine des moins de 20 ans (2007).

« On est prêts à accueillir des équipes nationales »

« La FIFA nous connaît: quand ils sont venus analyser le Stade, nous avons eu un très bon pointage. Seulement quatre stades avaient obtenu un meilleur pointage, nous sommes huit à la même note et 12 en bas de nous. Ce que (le délai jusqu'au Mondial 2026) nous laisse, c'est huit ans pour améliorer l'expérience au Stade.

« Je pense que les citoyens ont vu ce que nous avons fait pour la Tour, le centre sportif: c'est un peu dans ce cadre là. Le gouvernement du Québec a un grand plan d'investissements et on va y aller systématiquement. Il y a des choses qu'on ferait de toute façon. (...) Il est difficile d'établir présentement quelles sommes exactement seront dévolues exclusivement à la présentation de matchs de la Coupe du monde, mais le gouvernement s'est engagé à nous aider dans ces dépenses. D'ici quelques mois nous aurons une idée de l'ensemble des coûts et des priorités. On pourra dire: 'Ça, c'était pour le Stade de toute façon; ça, c'est pour la Coupe du monde 2026'. »

Le Forum : Coupe du monde 2026