C’est fait. En s’imposant 2-1 contre la Grèce à Athènes dimanche, la sélection belge, qui compte notamment sur les services du défenseur de l’Impact Laurent Ciman, a assuré sa qualification pour la Coupe du monde 2018 de soccer.

« On savait que ça n’allait pas être le plus beau des matchs, mais ce qu’on voulait, c’est de gagner et au bout du compte, c’est ce qu’on a réussi à faire », s’est réjouit Ciman, jeudi, en entrevue dans le plus récent épisode de Loin de s’en foot.

Cette qualification n’est bien sûr pas une surprise pour la Belgique, une jeune et talentueuse nation pouvant prétendre aux grands honneurs, mais elle se veut néanmoins un premier pas vers l’objectif suprême.

« Je pense que tactiquement, on a encore des choses à apprendre. On travaille beaucoup avec la vidéo. Tous les entraînements sont d’ailleurs filmés, [l’entraîneur Roberto] Martinez est assez pointu là-dessus. Je pense que c’est l’accent qu’on doit mettre le plus avant la Coupe du monde », a estimé Ciman, qui croit au potentiel des siens.

« On a une génération qui est assez brillante et le fait de jouer tout le temps ensemble fait en sorte qu’on se connaît de plus en plus. Dès qu’il y a un blessé et qu’il y en a un autre qui rentre, on ne voit pas la différence. On vit ensemble, on a beaucoup d’automatismes avec plusieurs joueurs et ça se voit sur le terrain. Il y a du plaisir à être là, à jouer pour ta nation. On est tous des amis et quand on joue on se bat l’un pour l’autre. »

Les réalités du calendrier de la MLS étant ce qu’elles sont, Ciman pourrait se retrouver bientôt en vacances alors que la plupart de ses compatriotes seront toujours en action dans leur championnat respectif. Avec la Coupe du monde qui se profile à l’horizon en juin prochain, cette période d’inactivité n’est certes pas favorable. Ciman préfère toutefois attendre la conclusion de la campagne de l’Impact avant de songer à un plan pour demeurer actif.

« Je verrai avec l’Impact ce qui va se passer, jusqu’où on va aller. Je prendrai alors des décisions », s’est-il limité à dire.

Plus le droit à l'erreur

Avec huit matchs à jouer avant la fin de la saison, Ciman préfère se concentrer sur la course aux éliminatoires dans laquelle son équipe est impliquée. Avec 36 points au compteur, le onze montréalais occupe présentement le septième rang du classement dans l’Est. Le sixième et dernier rang donnant accès aux éliminatoires appartient pour l’instant à l’Atlanta United FC, qui a aussi 36 points en banque, mais deux matchs de plus à disputer que la formation de Mauro Biello.

« Plus ça avance, moins on a le droit à l’erreur », a reconnu Ciman. « Malheureusement, on a laissé des points s’échapper à la maison contre Chicago alors qu’on se devait de faire le plein. Maintenant, on se doit d’aller chercher des points sur la route. »

C’est ce que tentera de faire l’Impact samedi soir sur la pelouse du Revolution de la Nouvelle-Angleterre. Le Bleu-blanc-noir devra alors freiner l’attaquant Kei Kamara, qui a été élu joueur de la semaine dans la MLS après avoir réussi un tour du chapeau la fin de semaine dernière.

AJH mérite d'être partant

De son côté l’Impact pourrait faire confiance au Québécois Anthony Jackson-Hamel pour secouer les cordages. Aux yeux de Ciman, le jeune attaquant mérite à tout le moins sa chance.

« Je suis le premier à dire les choses quand ça ne va pas, mais Jackson ne fait que m’étonner et m’épater cette saison. Il n’arrête pas de marquer, il s’entraîne bien et fait des passes décisives. C’est que du plus. Je pense qu’il mérite sa chance et qu’il mérite de faire partie du onze partant. J’espère qu’il va nous aider parce qu’on a besoin d’un attaquant qui marque des buts. »