C’est qu’on les aime vraiment, nos clichés! Parce qu’après cette victoire allemande, on peut s’attendre à les voir refleurir. «Efficaces», «opiniâtres», «obstinés», «déterminés», vous avez le choix… Toutes les caractéristiques qu’on colle à l’Allemagne depuis des lustres lorsqu’il est question d’aller chercher un résultat.

Sa force demeurera d’être restée fidèle à son approche du jeu d’un bout à l’autre du match. Sans paniquer (comme l’Argentine), sans se résigner, sans se frustrer ni s’énerver au point de ne plus penser clairement. Et c’est en reprenant une nouvelle fois son modèle d’attaque qu’elle parvient d’abord à revenir dans le match, puis à s’imposer. Son concept de jeu est d’aller large, d’écarter le bloc suédois le plus large possible pour pouvoir espérer des espaces. Dix fois, cent fois, elle va le répéter. Les joueurs changent, tournent, permutent, l’idée générale reste la même. La nuance est d’avoir, à la mi-temps de ce match mal embouché, cherché à apporter une présence supplémentaire devant le but suédois pour multiplier les menaces et les ouvertures. D’où le maintien de Werner, pas vraiment heureux en première mi-temps, mais bien plus efficace en supplément de Gomez.