LONDRES - Quatre jours après la cruelle élimination par la Juve en C1, Tottenham s'est remis d'aplomb dimanche en gagnant à Bournemouth (4-1) mais il a perdu sa star Harry Kane sur blessure. De son côté, Arsenal stoppe une série de trois défaites consécutives en Premier League en venant à bout de Watford (3-0).

Les Spurs profitent de la défaite de Liverpool à Manchester United (2-1) samedi pour reprendre la troisième place (61 points, quatre de moins que MU).

La 30e journée se clôturera lundi avec la rencontre du meneur Manchester City à Stoke pour maintenir une distance de seize points sur ses poursuivants.

Après la C1, la tuile Kane

Après la défaite folle face à la Juventus (1-2), en huitième de finale retour de Ligue des champions, Tottenham a démontré une certaine force psychologique pour s'imposer largement à Bournemouth (1-4), d'autant que les hommes de Mauricio Pochettino ont encaissé tôt un but de Junior Stanislas (7e).

Dele Alli a finalement égalisé à la 35e minute, puis donné une passe décisive à Heung-Min Son (62e), l'homme en forme des Spurs actuellement, qui a encore creusé l'écart à la 87e. Serge Aurier, auteur d'une passe décisive sur le premier but, a pris soin de clôturer (90+1, 1-4).

C'est la mauvaise nouvelle du jour, tant pour Tottenham que pour la sélection anglaise. Sorti en première période, Kane est d'autant plus malheureux sur ce coup qu'il s'est tordu la cheville sur une action qui venait d'être signalée hors jeu. Il s'agit de la cheville droite, qui l'avait déjà tenu éloigné des terrains à deux reprises la saison dernière.

Le sélectionneur anglais Gareth Southgate doit communiquer jeudi sa liste pour les prochains matchs amicaux des « Three Lions », auxquels Kane a donc peu de chances de prendre part.

Arsenal remobilisé

Deux blanchissages après avoir encaissé huit buts lors des trois matchs précédents: Arsenal retrouve le moral.

Arsenal 3 - Watford 0

La victoire face à Watford (3-0) intervient trois jours après la bouffée d'oxygène trouvée à Milan, en huitième de finale aller d'Europa League (2-0).

Ce dimanche, la composition de l'équipe d'Arsène Wenger n'a d'ailleurs laissé aucun doute sur l'objectif de la fin de saison, qui est désormais de gagner ce titre européen, qualificatif pour la Ligue des champions, et de se contenter d’éviter le ridicule en Premier League. Trois joueurs essentiels (Koscielny, Ramsey et Wilshere) n'étaient pas alignés dans le onze de départ de ce match sans réel enjeu pour les deux équipes.

Les trois buts de Mustafi (8e), Aubameyang (59e) et Mkhitaryan (77e) enjolivent le tableau d'affichage, mais ils cachent une certaine fébrilité, encore perceptible dimanche dans un stade à moitié vide au coup d'envoi, et vite déserté lorsque la messe était dite.

Toujours aussi flegmatique malgré des pressions qui ont atteint une intensité inédite ces dernières semaines, Arsène Wenger a reconnu que « c'était un match difficile, comme il y en a souvent en Premier League. Mais globalement, l'état d'esprit et l'envie étaient présents ».

West Ham en ébullition

Au lendemain des incidents qui ont émaillé la rencontre face à Burnley (0-3), West Ham est en crise.

La Fédération va lancer une enquête formelle sur l'envahissement de la pelouse par des supporters et sur les menaces et agressions dont les dirigeants du club ont été la cible. Le co-propriétaire du club, David Sullivan, a notamment été touché par une pièce de monnaie.

Les supporters protestent à la fois contre les mauvais résultats de l'équipe, qui est proche de la zone de relégation, et le déménagement du club d'Upton Park vers le London Stadium, l'enceinte construite spécialement pour les Jeux olympiques de 2012, et qui est loin d'avoir tous les attributs d'un stade de football.