PARIS – Potentiel choc entre Lionel Messi et le Bayern, ou éventuelles retrouvailles entre Cristiano Ronaldo et le Real Madrid : le tirage, vendredi, du « Final 8 » de la Ligue des Champions promet des affiches, et un tableau ouvert pour le Paris SG, en attendant la fin des huitièmes.

Si le tournoi final de la Ligue des Champions se jouera avec un format inédit à huit équipes à Lisbonne (12-23 août) et dans un climat d'incertitude liées à la pandémie, les frissons provoqués par le tirage au sort restent les mêmes. Comme toujours, il y a eu des dirigeants mieux servis que d'autres.

Le Paris SG fait partie des mieux lotis, avec un quart de finale a priori abordable contre l'Atalanta Bergame, un club sans stars et novice dans la compétition.

« C'est (un tirage) compliqué. C'est une équipe qui attaque, qui attaque, qui marque beaucoup de buts », a réagi l'entraîneur parisien Thomas Tuchel. « Il y a encore beaucoup de semaines pour se préparer. Il y a de l'excitation. »

Le technicien allemand a bien constaté que les Bergamasques possédaient la meilleure attaque de Serie A et restaient sur six victoires de suite depuis la reprise, mais c'est aussi la pire défense en Ligue des Champions des équipes toujours en lice (16 buts encaissés en 8 matchs).

En cas de succès face aux Italiens, la formation de Kylian Mbappé et Neymar rencontrera le vainqueur de l'opposition entre le RB Leipzig – un autre novice – et l'Atlético de Madrid, deux adversaires à sa portée, d'autant que les Allemands ont perdu à l'intersaison leur meilleur buteur Timo Werner (parti à Chelsea).

Ce tableau conforte le champion de France dans son ambition de soulever pour la première fois la Coupe aux grandes oreilles, même s'il évoluera sans Edinson Cavani ni Thomas Meunier qui n'ont pas prolongé leur contrat pour cet été.

Ronaldo face au Real?

Le tirage lui évite, en effet, d'autres cadors européens. À commencer par le Bayern Munich, impressionnant pour la reprise en Allemagne et très bien parti dans son 8e contre Chelsea (3-0 à l'aller), qui jouera le vainqueur de Barcelone-Naples (1-1).

Le « Rekordmeister » s'avance au Portugal avec la volonté de réaliser un triplé, après la Bundesliga et la Coupe d'Allemagne.

Pour le Barça, qui a recruté Antoine Griezmann l'été dernier pour éviter de revivre les dernières déconvenues en Ligue des Champions, le parcours s'annonce encore très ardu jusqu'à ce trophée qu'il n'a plus remporté depuis 2015.

Le dernier quart de finale mettra aux prises Manchester City ou le Real (2-1), contre la Juventus ou Lyon (0-1). L'avantage de l'aller revient aux Anglais et Français, mais Espagnols comme Italiens espèrent faire joueur leur expérience dans la compétition pour s'offrir un séjour à Lisbonne.

Si la Juventus et le Real rattrapent leur retard au retour, Cristiano Ronaldo affrontera ainsi son ancien club, avec lequel il a remporté quatre de ses cinq Ligues des Champions.

« Il y a des éléments fondamentaux pour aspirer à gagner une compétition, et parmi eux, il faut une unité et un sentiment de domination que l'équipe est actuellement en train de montrer à chaque match », a déclaré Emilio Butragueño, directeur des relations institutionnelles du Real, qui est bien parti pour remporter la Liga.

Le « Final 8 » se tiendra dans deux stades lisboètes (ceux du Sporting et du Benfica), et à huis clos « jusqu'à nouvel ordre », comme annoncé jeudi par l'UEFA, qui a pris acte du regain de la pandémie dans la capitale et ses environs.

Jusqu'à la finale, les rencontres se disputeront sur match sec, de quoi laisser envisager de nouvelles surprises.