C’était jour de test au camp de l’Impact de Montréal en ce jeudi matin. Bien que l’épreuve d’endurance fasse parfois craindre le pire aux joueurs qui ne raffolent pas de la course quand on enlève la carotte que représente le ballon, le quatrième jour du camp d’entraînement n’a jamais réellement pris l’allure d’un supplice. Rassurez-vous, ils ont tous survécu.

Au-delà de la compétition pour voir qui va courir le plus longtemps, le but de l’exercice, comme l’a souligné le nouveau préparateur physique Yannick Girard, c’est de « trouver la vitesse maximale aérobie (VMA) de chaque joueur ». À défaut d’avoir tous les résultats compilés, votre observateur a tout de même noté que Jérémy Gagnon-Laparé était le dernier homme à s'arrêter au test Vameval, suivi de près par Kyle Fisher et Thomas Meilleur-Giguère. Un ultime sprint au 39e palier a d'ailleurs permis à l'athlète de Magog de s'imposer avant de s'effondrer sur l'herbe mouillée. Eh oui, il pleut encore. Et pour ceux qui s’interrogent à ce sujet, sachez que Michael Salazar et Lucas Ontivero furent les premiers à s’arrêter sans que personne ne semble s'en émouvoir chez le personnel d'entraîneurs.

À l’aube de sa deuxième saison en MLS, Marco Donadel s’est occupé en courant au Mont-Royal ainsi qu’en réalisant une série d’entraînements spécifiques dans un gymnase du Mile-End. « Il faut aussi jouer car c’est important de toucher le ballon. » De passage en Italie, Donadel a donc effectué quelques séances avec la primavera de la Fiorentina, l’équipe réserve du club florentin. « Normalement, lorsqu’on s’arrête pour l’été en Europe, un jour je fais du beach volley, l’autre, du tennis. C’est différent en hiver, même si c'était moins pire que je ne m'y attendais au départ. » 

Ambroise Oyongo, pour sa part, explique qu’il n’arrête jamais vraiment le travail durant les vacances qu’il passe au Cameroun. « Je fais mon entraînement très tôt le matin en raison de la pollution. Vers 5 h, avant le lever du soleil, il n’y a pas de voiture. Je peux faire un travail d’endurance, par exemple. » Oyongo, qui, ses abonnés Instagram le savent déjà, aime bien danser – « c’est un sport aussi, la danse » – dispute également des matchs en soirée avec ses amis du quartier Biyem-Assi de Yaoundé, la capitale du pays. 

« On fait des matchs à 11 contre 11. On appelle ça le 2-0. Il y a un temps limité. Les doyens effectuent les changements après le temps parce qu’il y a beaucoup de monde qui attendent pour jouer. Je bénéficie d’un traitement spécial parce que j’ai défendu le pays, » précise l’international camerounais. Et quand il joue dans un autre quartier, Oyongo mentionne que le 2-0 porte aussi parfois le nom de calcio. Décidément, se garder en forme grâce au calcio, certains diraient que c’est un bon moyen de faire plaisir à ses patrons avec le onze montréalais.