MONTRÉAL – Tout semble indiquer que l’Impact se passera des services de Michael Petrasso et Matteo Mancosu en fin de semaine contre les Sounders de Seattle. Avant de diriger son dernier entraînement de la semaine en sol montréalais, jeudi, l’entraîneur-chef Rémi Garde a révélé vouloir jouer de prudence avec ses deux éclopés.

Convoqué par la sélection canadienne lors de la semaine de congé dont vient de bénéficier l’Impact, Petrasso a dû être sorti prématurément d’un match amical contre la Nouvelle-Zélande. La nature de sa blessure demeure inconnue, mais Garde a admis que son cas n’était « pas très rassurant ».

« C’est un peu le problème quand les joueurs partent en équipe nationale. D’un côté, ça leur donne une autre dimension, ça leur donne d’autres challenges et c’est toujours intéressant au niveau de l’expérience qu’ils accumulent. Après, il y a toujours des petits risques d’en récupérer avec des pépins. Michael fait partie de ceux-là. Pour l’instant, c’est très mitigé. »

Petrasso a été titularisé dans les trois premiers matchs de la saison. Il en a amorcé deux à la position de latéral droit, puis a été utilisé un peu plus haut dans le corridor dans le 3-5-2 dessiné par Garde contre Toronto FC.

Confiné à un rôle de réserviste après avoir commencé 25 matchs la saison dernière, Chris Duvall pourrait donc obtenir ses premières minutes de la saison.

La situation de Mancosu suscite elle aussi la vigilance. L’attaquant italien avait été laissé de côté il y a deux semaines et à moins que l’entraîneur ait décidé de bluffer jeudi, il ne sera pas de retour au jeu cette semaine.

« Un peu comme Michael, on est peut-être un peu juste pour le réintégrer. Je n’ai pas envie de prendre trop de risques, a signifié Garde. On va voir sur les dernières heures avant le départ vers Seattle, mais il faut être prudent. C’est musculaire et je n’ai pas envie de le perdre pour huit semaines en risquant un retour un peu trop forcé. »

Sans dévoiler ses intentions, Garde n’a pas écarté la possibilité d’insérer Anthony Jackson-Hamel dans son onze partant. Ralenti par une blessure lors du camp d’entraînement, le Québécois a revêtu l’uniforme pour la première fois de la saison dans la victoire de 1-0 contre Toronto. Il a joué un rôle marginal, étant envoyé dans la mêlée à la toute fin des arrêts de jeu.

« Anthony travaille bien, a dit Garde. Il revient bien à son niveau physique. Il avait déjà été gêné dans la préparation, alors déjà ce n’était pas idéal, surtout pour un grand gabarit comme lui. [...] Mais là il a bien travaillé depuis assez longtemps et je sens maintenant beaucoup plus de puissance dans son jeu. »

Si les débuts de Jackson-Hamel devaient être repoussés, Garde pourrait être tenté de redéployer le schéma à deux attaquants qui lui a souri contre Toronto. Ignacio Piatti et Jeisson Vargas avaient alors fait la paire en pointe, causant considérablement de maux de tête dans la défense adverse.

Garde aura également deux nouveaux joueurs à sa disposition pour ce deuxième déplacement de la saison sur la côte ouest. Le milieu de terrain Alejandro Silva et le défenseur central Rudy Camacho, dont les acquisitions ont été confirmées durant la pause de deux semaines dont vient de bénéficier l’équipe, pourraient disputer un premier match dans leurs nouvelles couleurs.

Piette a gardé le rythme

Contrairement à Petrasso, Samuel Piette a profité de son séjour avec l’équipe nationale pour amplifier l’impulsion qu’il s’était donnée avec une solide performance contre Toronto.

« Pour moi, ça a été important, se réjouissait le jeune milieu de terrain jeudi. Le fait qu’on n’avait pas de match la semaine dernière, c’est le genre de chose qui peut casser le rythme. Même si ça peut permettre de récupérer de certaines blessures, ça peut avoir un effet négatif. Personnellement, j’étais content de jouer en fin de semaine. »

Piette est revenu avec une impression positive du nouveau sélectionneur John Herdman, qu’il rencontrait pour la première fois depuis que ce dernier a succédé à Octavio Zambrano à la tête de l’équipe senior.  

« C’est quelqu’un qui a les idées très, très claires et qui est très dévoué au programme. C’est bien d’avoir quelqu’un qui est vraiment dévoué à 100 % aux succès de l’équipe. [...] Il est fort sur les meetings et il s’exprime très bien. Chaque fois qu’on a une rencontre avec lui, tout le monde embarque sans retenue dans ce qu’il pense, ce qu’il dit. Quand il parle, tu l’écoutes les yeux grands ouverts. »

Dans un récent entretien avec RDS, peu de temps après avoir rejoint Herdman au sein du programme national, Mauro Biello avait décrit son nouveau patron comme un entraîneur très structuré, qui aimait déléguer et confier des rôles très précis à ses adjoints. Piette revient de sa plus récente convocation avec le même constat.

« De la façon dont il fonctionne, le groupe défensif, qu’on appelle le back five, est séparé des joueurs qui sont plus offensifs. Ensuite, on est divisés en unités, donc les quatre défenseurs, les trois milieux et les trois attaquants... Tout est vraiment bien défini. Chaque joueur, chaque unité a sa responsabilité sur le terrain. Donc au lieu de se concentrer sur ce que toute l’équipe doit faire, on se concentre vraiment sur ce que nous, en tant qu’individu, on doit faire. Ça simplifie beaucoup notre tâche. »

Piette était aussi heureux de renouer avec Biello, qu’il a appris à connaître après son transfert à l’Impact l’été dernier.

« Pendant que John s’occupe du général, Mauro va voir les joueurs individuellement sur le terrain entre les exercices. C’est lui qui fait rouler les échauffements techniques, qui va superviser les exercices de passes ou de possession avant que John ne prenne le contrôle du groupe. Il est très bon avec les joueurs, le rôle lui va très bien. »