MONTRÉAL - L'Impact célébrera le 25e anniversaire de son premier match local lundi et il s'agira d'un moment spécial pour plusieurs des joueurs, et les membres de la formation montréalaise espèrent aussi profiter de cette rencontre pour racheter la contre-performance du week-end précédent.

Le Bleu-blanc-noir a probablement offert sa pire prestation de la campagne le 12 mai dernier, dans un revers de 2-0 face à l'Union de Philadelphie. Le président de l'équipe, Joey Saputo, s'était même rendu dans le vestiaire après le match pour enguirlander les joueurs.

Il y a 25 ans, l'Impact avait défait les Rowdies de Tampa Bay 4-2 devant un peu plus de 5000 spectateurs au Complexe sportif Claude-Robillard dans une rencontre de l'American Professional Soccer League. Cette fois, 20 801 spectateurs sont attendus au stade Saputo quand l'Impact (3-8-0) accueillera Zlatan Ibrahimovic et le Galaxy de Los Angeles (3-6-1) en Major League Soccer.

« C'est spécial parce que j'ai grandi ici, a admis un peu plus tôt cette semaine le milieu de terrain Louis Béland-Goyette, qui n'était même pas né quand l'Impact a fait ses débuts. Quand on compare au Canadien, qui a plus de 100 ans, nous n'en avons que 25. Mais l'équipe a connu une progression exceptionnelle. »

Le gardien Evan Bush est celui qui a le plus d'ancienneté avec l'Impact présentement, lui qui est arrivé en 2011, un an avant le transfert de l'équipe en MLS. Même s'il est natif de l'Ohio, il admet que la rencontre de lundi aura un cachet particulier.

« C'est fou quand je pense que j'ai été ici pour presque le tiers de l'existence de l'équipe », a raconté Bush, qui est âgé de 32 ans.

« Je suis venu à Montréal pour une première fois en 2009 quand je jouais à Cleveland (en USL), a-t-il ajouté. C'était un voyage auquel nous avions hâte parce que la ville et les partisans appréciaient beaucoup l'équipe, comparativement à ailleurs dans la ligue. Dès le début, je voyais qu'il y avait une belle base de partisans et j'en ai eu la confirmation quand je suis arrivé en 2011.

« Et depuis, il y a eu une croissance spectaculaire au niveau de l'attention et de l'appréciation envers l'équipe, que ce soit chez les partisans ou même chez les entrepreneurs locaux, a-t-il poursuivi. Il y a sept ans, très peu de joueurs auraient été reconnus dans la rue ou approchés par des partisans. Maintenant, c'est différent, et c'est une bonne chose. Vous voulez ressentir que ce que vous faites résonne chez les gens. »

C'est toutefois quand l'équipe gagne que l'Impact brille le plus fort, et la troupe de Rémi Garde espère retrouver le sentier de la victoire face au Galaxy et son nouveau venu, Ibrahimovic.

Après avoir inscrit trois buts à ses trois premières sorties en MLS, Ibrahimovic n'a pas fait bouger les cordages lors de ses quatre derniers matchs.

« Il est bien sûr un joueur à surveiller, mais on sait très bien comment il peut se faire oublier pendant de longues minutes et penser qu'il n'est pas dans un grand jour alors qu'il va l'être quand même parce qu'il a beaucoup de talent, a affirmé Garde. Ça va demander de la concentration, car il est un joueur difficile à affronter. Mais cette équipe ne se résume pas à 'Ibra', car c'était déjà une équipe intéressante avant qu'il arrive. »

La tâche de l'Impact sera compliquée par un manque d'options en défensive. Rod Fanni, Jukka Raitala et Chris Duvall pourraient être les trois seuls arrières disponibles pour la rencontre. Rudy Camacho (hanche) et Michael Petrasso (cuisse) représentent des cas incertains, tandis que Victor Cabrera (mollet), Zakaria Diallo (tendon d'Achille), Kyle Fisher (tibia) et Daniel Lovitz (suspension) ne seront pas en uniforme.

À l'autre bout du terrain, l'Impact tentera de mettre fin à une disette de 202 minutes sans marquer de but.