Il faut être honnête, le point obtenu contre le New York City FC mercredi est un point obtenu à l'arraché. Globalement, nous n'avons pas livré un grand match, quoique nous avons bien tenu le coup défensivement en première demie particulièrement, mais on a été moins productif en attaque.

Si d'un côté j'admets que c'est un point à l'arraché que nous avons récolté, d'un autre côté je dirais que c'est le genre de match que nous aurions perdu par le passé. Au cours de nos premières années en MLS, on a laissé filer très souvent ce type de parties. Avant lorsque l'on jouait un match ordinaire et en donnant le premier but, on voyait souvent l'autre club réussir à compter en fin de match pour mettre un dernier clou dans notre cercueil et on aurait perdu 2-0 ou 3-0. Mais pas cette année. Cette fois, on ne s'est pas découragé et nous avons réussi à accrocher un point, qui pourrait faire une différence en fin de saison. On a démontré que même en ne jouant pas bien, on pouvait aller chercher un point quand même.

On a souvent pointé du doigt notre inefficacité en situation de coup de pied arrêté, mais il semble que ce soit dans cette facette du jeu que nous puissions maintenant aller chercher des points.

Dominic Oduro a marqué le but égalisateur dans les arrêts de jeu et je veux profiter de cette tribune pour lui rendre hommage. On parle beaucoup des vedettes de l'Impact et Dominic se retrouve plus souvent dans l'ombre, mais il apporte tellement à cette équipe. Sa vitesse est sa carte de visite et quand il est sur le terrain, il sait se faire voir. En tout cas, on le voit plus que l'an dernier. Il est une menace grâce à sa vitesse et un danger constant pour l'adversaire.

Je le répète, les autres équipes nous attendent de pied ferme. Nos bons résultats en début de saison démontrent que les experts avaient raison de nous prédire une bonne campagne. C'est pour cette raison que l'Impact est pris au sérieux partout dans la MLS. Le NY City FC qui n'a pas gagné de partie à la maison cherchait d'ailleurs à éviter d'ouvrir le jeu contre une formation comme la nôtre parce que nous sommes capables de faire payer l'ennemi lorsqu'il y a trop d'espace.

On jouait aussi sur le plus petit terrain de la ligue, ce qui a provoqué plus de combats et où on a vu sortir l'agressivité. Il y a aussi eu plus d'échanges dans les duels à un contre un. Les dimensions du terrain font en sorte aussi que les clubs déploient les systèmes les plus hermétiques possible, ce qui entraîne plus de contacts physiques comme ç’a été le cas mercredi. Autrement, les parties sont plus fluides et techniques.

Je ne veux pas trop parler de l'arbitre Silviu Petrescu qui était en fonction à New York. Je dirais ceci toutefois. Les autres sports se jouent dans des espaces plus restreints et durent moins longtemps comme la NFL. D'autre part, quand un joueur est chassé, son équipe n'est pas pénalisée durant tout le match. Au hockey, si un joueur écope de cinq minutes de pénalité, son équipe écoule le désavantage numérique et continue à forces égales par la suite. Ce n'est pas le cas au soccer et de là l'importance des décisions prises par l'arbitre.

Au soccer, le match dure 90 minutes et se joue à onze contre onze. L'arbitre n'est pas le principal acteur, mais ses décisions peuvent influencer l'allure de la rencontre. Disons qu'au soccer, la décision arbitrale, que ce soit un carton rouge ou un penalty, est plus influente que dans les autres sports.

Il y a des appels qui viennent et d'autres qui ne viennent pas, et ce, pour les deux clubs. Il y a eu l'appel sur Ignacio Piatti en première demie qui aurait pu procurer un tir de pénalité à notre équipe. Nacho a plutôt eu droit à un carton jaune, mais il ne faut pas oublier que l'action se déroule rapidement et que l'arbitre doit prendre une décision rapide. Dans n'importe quel championnat, les décisions des arbitres ne feront jamais l'unanimité. Les joueurs doivent aussi pouvoir se regarder dans le miroir parce qu'eux aussi connaissent aussi de matchs plus difficiles.

Un premier départ

J'ai connu un premier départ contre le NY City FC en plus de jouer pendant les 90 minutes. Autant tu penses être prêt parce que tu t'entraînes, autant tu ne sais jamais vraiment si tu es prêt avant de jouer un match. Un entraînement ne reproduira pas la vitesse et les exigences mentales ou physiques d'un match.

Même quand tu te crois prêt, tu peux disputer un match et ne pas avoir de résultat. Alors les 90 minutes étaient les bienvenues d'autant plus que j'ai manqué la majorité des parties au camp d'entraînement. Je me sentais bien en jambes. J'ai pu retrouver le synchronisme et la vitesse d'un vrai match.

La visite du Colorado au Stade Saputo

Les Rapids du Colorado n'ont pas souvent été au haut du classement ces dernières années, mais c'est différent cette saison. Ils montrent un excellent dossier de 5-1-2 et ils misent sur leur joueur désigné Jermaine Jones, qui a eu un impact rapide sur son club.

Il y a aussi l'ancien choix de l'Impact Eric Miller. C'est une équipe qui a le vent dans les voiles et dont il faut se méfier. L'entraîneur Pablo Mastroeni a inculqué les bonnes bases à ses joueurs, qui apportent des résultats.

Les Rapids ont une équipe solide avec un début de saison prometteur. La direction a remodelé son alignement et le gardien Tim Howard va éventuellement s'ajouter au groupe. De plus, ils ont laissé partir leur capitaine Drew Moor, qui joue maintenant à Toronto.

De notre côté, notre dernier match à la maison n'a pas été à la hauteur de nos espoirs. On doit retrouver nos bases pour gagner au Stade Saputo.

*propos recueillis par Robert Latendresse