La FIFA a réprimandé pour la deuxième fois en une semaine la Fédération marocaine de soccer (FRMF), qui s'inquiétait de l'équité du processus de sélection des candidatures pour la Coupe du monde, et a rappelé qu'elle ne voulait pas que des stades soient bâtis spécialement pour accueillir le tournoi en 2026 pour éviter qu'ils se transforment en « éléphant blanc ».

Le processus de sélection des candidatures a été repensé pour mettre un terme aux décisions « secrètes et subjectives » du passé, a stipulé la FIFA après que son président, Gianni Infantino, ait reçu une lettre de la délégation marocaine qui contestait le système de notation et les critères techniques imposés pour la sélection du pays-hôte du Mondial, qui aura lieu en 2026.

Ces contestations démontrent l'exaspération du Maroc en vue du vote qui se tiendra en juin, alors que le pays d'Afrique du Nord se frotte à la candidature conjointe des États-Unis, du Canada et du Mexique. La délégation de l'Amérique du Nord possède déjà les infrastructures nécessaires pour présenter la toute première Coupe du monde à 48 équipes. Contrairement à ses rivaux, le Maroc devra construire ou rénover 14 stades et plus de 150 terrains d'entraînement, qui feront partie d'un projet de 15,8 milliards $, afin d'accueillir le plus grand événement sportif au monde.

Répondant aux inquiétudes évoquées par le Maroc, la FIFA a mentionné à l'Associated Press, mardi : « Dans le but d'éviter d'avoir des candidatures qui ne seraient pas viables... avec la création de stades "éléphant blanc", un des points sur lesquels la FIFA a été vivement critiquée dans la passé, le système de sélection évalue avec des critères objectifs l'importance et la durabilité des infrasctuctures présentées dans les candidatures. »