La solide poignée de main échangée entre les deux capitaines au moment du tirage au sort était prémonitoire des événements qui allaient suivre. Se regardant dans les yeux, à une hauteur que nous, pauvres mortels, ne pouvons atteindre, ces dieux descendus de l’Olympe s’apprêtaient à se livrer un duel sans merci. Mais avant le combat, le respect. Et il était palpable entre ces deux hommes. Dans tous les sports, les gardiens forment une race à part, une espèce d’élite avec son propre code d’honneur, un commando formé d’un seul homme en perpétuelle mission.

Manuel Neuer est un digne descendant de cette dynastie de grands gardiens allemands. Sepp Maier, Bodo Illgner, Harald Schumacher, Jens Lehmann, Oliver Khan, ont été la terreur des buteurs avant lui et il porte dans son ADN l’empreinte de ses illustres prédécesseurs. Gianluigi Buffon est un géant à lui seul. Champion du monde, sept fois champion italien, neuf coupes et supercoupes d’Italie, il plane sur la Squadra Azurra depuis presque deux décennies. À 38 ans, il est encore au sommet de son art et c’est véritablement lui le patron de l’équipe. Manuel Neuer, le flegme, le calme, le léopard froid et calculateur, Gianluigi Buffon, l’excès, la passion le tigre féroce et prédateur.

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