PARIS (AFP) - Troisième du dernier Mondial, la Turquie est un peu l'invité de la dernière heure pour la Coupe des Confédérations de soccer en France (18-29 juin), où les organisateurs l'ont conviée à la suite du forfait de l'Allemagne, finaliste malheureux de la Coupe du monde.

Pour la première fois de son histoire, la Turquie évolue cette année dans le top 10 (8e) du classement de la Fédération internationale (FIFA), un statut qu'elle entend bien faire respecter en France.

Pourtant, depuis le Mondial, le sélectionneur Senol Gunes et ses troupes n'ont pas eu le temps de souffler. La Turquie se retrouve en effet dans un difficile groupe 7 de qualifications pour l'Euro-2004, où elle est aux prises avec l'Angleterre, avec qui elle dispute la première place.

Gunes doit également faire face aux blessures d'Ilhan Mansiz et de Hasan Sas. Pour cette raison il est allé rechercher le milieu de terrain gaucher du Besiktas, Sergen Yalçin, qui n'avait pas été appelé depuis février 2002. Le gardien Murat Sahin et l'attaquant Okan Yilmaz font également leur apparition dans le groupe.

Les Turcs sont d'autant plus motivés par ce rendez-vous français qu'ils vont retrouver dans le groupe B le Brésil, avec qui ils ont croisé le fer à deux reprises en Asie. Même s'ils se sont inclinés deux fois (1-2, 0-1), ces rencontres ont été parmi les plus spectaculaires de la phase finale du Mondial. Et les Turcs sont d'autant plus confiants que Ronaldo et Rivaldo, leurs bourreaux, ne seront pas en France.

Pour Gunes, "il va falloir puiser dans la performance du Mondial pour se forger une expérience qui fait encore défaut à un pays qui n'a disputé que deux phases finales de Coupe du monde".

Petit avantage psychologique, Gunes et ses hommes pourront compter sur le soutien de l'imposante communauté turque implantée en France.