Est-ce qu'il y a une fin ou bien est-ce que Roger Federer va continuer de dominer le circuit à 35 ans et demi? En tout cas, ce que le Suisse nous fait vivre des moments magiques en cette année 2017!

Roger le magnifique connaît un passage entre l'air sec du désert de la Californie et la moiteur de Miami assez compliqué et c'est normal parce que les conditions de jeu sont si différentes entre les deux endroits.

Après un petit repos de 4-5 jours, Roger est à la recherche de sensations au premier set face au jeune Frances Tiafoe, éblouissant de constance dans ses accélérations. Federer tient le coup et gagne en deux sets. Et puis tout de suite après il faut se préparer pour une finale avant la lettre alors que Juan Martin Del Potro se dresse déjà devant lui au troisième tour! Pas le choix, le Suisse se doit d'être volant et de pousser la machine vers l'excellence, ce qu'il fait avec brio en deux sets.

Puis, le corps se rebelle un peu tout de même puisque les jambes sont moins vives, et deux bris d'égalité sont nécessaires pour se débarrasser de la sangsue Roberto Batista Agut. Pas toujours beau dans l'attaque, Roger gagne ce match avec sa tête et son expérience.

Contre Tomas Berdych, c'est le tour de magie que cela a pris pour sauver le match en trois manches! Roger ne nous a pas taillé un diamant de tennis offensif et régulier mais il contrôle tout de même ses émotions jusqu'à la fin. Incapable de servir pour le match à 5-3 et même brouillon, il redonne trop de chances à Berdych de revenir dans le match jusqu'à tirer de l'arrière 6-4 au bris d'égalité du troisième set. L'hyper champion redevient mordant et juste pour voler la victoire au Tchèque après avoir sauvé deux balles de match!

Avant d'affronter le plus beau des jeunes de la nouvelle génération Nick Kyrgios, je me demandais comment Roger allait contrer les services ultra puissants de l'Australien et surtout ce qui lui restait d'autonomie dans les pattes! Bof! Juste trois bris d'égalité et 3 heures 10 de jeu plus tard, c'est encore le « vétéran » qui gagne. Avouez que cela ne regardait pas bien pour le vieux renard alors que le fantasque Kyrgios servait à 5-4 dans le bris d'égalité de la troisième manche avec 2 points à suivre au service! Comme par miracle, l'homme à l'aura divine s'en sauve encore! F-a-s-c-i-n-a-n-t!!! « Le calme accumulé en 2017 m'a porté jusqu'à la fin », nous dira-t-il.

ContentId(3.1224210):Le roi Roger trône sur Miami
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Aujourd'hui en finale face à son meilleur ennemi Rafael Nadal dans des conditions difficiles (28 degrés Celcius ressenti 38 en raison de l'humidité qui se chiffre à 75 %), sa majesté réussit un autre exploit majuscule en disposant du Majorquin 6-3, 6-4 en 1 heure 35 minutes. La lourdeur de l'air n'empêche pas Federer de frapper 29 coups gagnants et de conserver 87 % de réussite lorsque sa première balle de service est en jeu. Comme le Suisse est un joueur complet, il s'offre aussi deux bris de service en neuf opportunités tout en privant Nadal de balle de bris au deuxième set. Rafa a l'air d'un joueur complexé après la perte du premier set...

Mentalement, Federer est fort, si fort. Tous les moments clés lui appartiennent ou presque. Le voilà ainsi 4e au monde, donc il sera intéressant de voir quel horaire il va concocter avec son équipe pour la saison sur terre battue. Déjà on sait qu'il ne sera pas à Monte Carlo, mais après? Peut-il rêver d'un Grand Chelem calendaire ou même de la première place mondiale ou doit-il protéger la monture? Ahhhhhh, comme c'est passionnant tout cela.

Je vous laisse avec cette citation qui provient d'un journal français, fabuleux pour maîtriser la plume et nous amener dans un monde d'images et de souvenirs : « Roger Federer est le James Bond du circuit, décontraction chaloupée et élégance en toutes circomstances ». Allez, à la revoyure pour Monte Carlo dès lundi le 17 avril à 8 h 30 du matin.