LAUSANNE, Suisse - La suspension de Maria Sharapova pour dopage a été réduite à 15 mois au lieu de deux ans, ce qui signifie que la grande vedette de tennis russe pourra revenir au jeu en avril et reprendre la compétition en Grand Chelem lors des Internationaux de France.

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a ainsi réduit de neuf mois la suspension imposée à Sharapova, contrôlée positive au meldonium aux Internationaux d'Australie en janvier.

Sharapova, quintuple championne en Grand Chelem et ancienne no 1 mondiale, a fait appel auprès du TAS en juin, dans l'espoir de faire renverser et d'obtenir une réduction de la suspension de deux ans imposée par la Fédération internationale de tennis.

Le comité d'appel du TAS a jugé qu'elle « portait un certain degré de responsabilité dans la faute » pour ce test positif, ajoutant qu'une sanction de 15 mois est « appropriée. »

La suspension est entrée en vigueur le 26 janvier et elle devait initialement se terminer le 25 janvier 2018. Désormais, elle pourra faire son retour presque un an plus tôt.

« Je suis passée de l'un des jours les plus difficiles de ma carrière en mars dernier quand j'appris ma suspension à maintenant, l'un de mes plus beaux, alors que j'apprends que je peux revenir au tennis en avril, a déclaré Sharapova dans un communiqué.

« À bien des égards, je me sens comme si on m'avait privé de quelque chose que j'aime et ce sera agréable de le retrouver, a-t-elle ajouté. Le tennis est ma passion et il me manque. Je compte les jours qui me séparent de mon retour sur les courts. »

Steve Simon, le chef de la direction du circuit de la WTA, a salué le verdict.

« Nous sommes enchantés que le processus soit maintenant complété et nous avons hâte d'assister au retour de Maria en 2017 », a-t-il commenté.

Un comité indépendant de la FIT avait conclu que Sharapova n'avait pas l'intention de tricher, mais qu'elle portait « l'entière responsabilité » et qu'elle avait commis une « aute très importante. »

Ce comité avait également déclaré que l'examen de l'affaire « a inévitablement conduit à la conclusion » qu'elle a pris cette substance « dans le but d'améliorer sa performance. »

Sharapova a reconnu avoir pris du meldonium avant chaque match aux Internationaux d'Australie, où elle s'est inclinée en quarts de finale contre Serena Williams.

Elle a affirmé qu'elle ignorait que le meldonium, également connu sous le nom de mildronate, figurait sur la liste des substances interdites par l'Agence mondiale antidopage à compter du 1er janvier 2016.

Sharapova, âgée de 29 ans, a raté cette année les Internationaux de France, Wimbledon, les Internationaux des États-Unis ainsi que les Jeux olympiques de Rio de Janeiro.