Depuis le temps qu'on en parle et surtout qu'on l'attend, enfin le voici, le voilà sur le central! Tout comme il y a quelques semaines à Wimbledon, Félix Auger-Aliassime affronte un copain et partenaire de double cette semaine, Vasek Pospisil.

 

Quelles étaient les chances, vous pensez, que ces deux-là s'affrontent à nouveau? Avouons-le, minces, extrêmement minces.

 

Je m'attends vraiment à ce que Félix sorte des blocs rapidement et qu'il force Vasek à réagir et non à mener le jeu. Comme de fait, notre Québécois brise rapidement et malgré une perte de concentration qui lui fait perdre sa mise en jeu, il se reprend bien pour filer tout droit vers le set 6-2. Sans être ultra brillant Félix assure l'essentiel et surtout ne laisse que des miettes à Pospisil qui ne remporte que 14 points contre 27 pour le Québécois.

 

Au fil du match cependant, Vasek retrouve de sa superbe en servant bien mieux d'abord mais surtout en se dégageant de la pression. Félix me donne l'impression d'être atteint par la chaleur. Il est tendu et donc moins libre pour effectuer ses schémas offensifs. C'est fou comme le deuxième set est différent du premier. C'est comme si on revoyait le Vasek des beaux jours qui parcourt le terrain en ratant si peu. Pospisil est aussi brillant au bris d'égalité qu'il remporte avec brio.

 

Aucune balle de bris à se mettre sous la dent au 2e et 3e set ce qui est quand même étonnant. Félix semble frustré à plusieurs reprises parce qu'il a de la difficulté à prendre les choses en main. Ses schémas d'attaque manquent de mordant, ce qui permet à Vasek de rester vivant et même de trouver son rythme. Au final, Félix l'emporte au bris d'égalité de la 3e manche après 2 heures 33 minutes de durs labeurs dans la chaleur! Ouf Dieu merci, « FAA » prend son envol tôt dans le bris d'égalité à la suite d'un merveilleux passing du revers le long de ligne.

 

Vite, la récupération avant d'affronter Milos Raonic qui entre Washington et Montréal s'est fait donné des injections de cortisone pour gérer ses douleurs...

 

Andreescu a su déployer ses ailes

 

À Toronto maintenant, quel bonheur de revoir Bianca Andreescu sur un terrain de tennis à compétitionner avec hargne et détermination. Mais attention, c'est Eugenie Bouchard qui se bat le mieux d'entrée de jeu. Genie profite des petites erreurs de Bianca qui n'a pas joué depuis la fin mai pour arracher le premier set 6-4. Maintenant, il faut garder le haut niveau et la constance ce qui n'est pas évident pour la québécoise qui a si peu gagné cette année.

 

Comme de fait, Bianca retrouve sa puissance et précision pour passer un message fort à l'adversaire en gagnant la 2e manche 6-1. Même début de set pour Bianca à la 3e manche mais cette fois, Eugenie reste accrochée et recolle à 3-3 et aussi 4-4. La grande championne en devenir qu'est Bianca ouvre ses ailes juste au bon moment pour aller chercher les deux dernières parties en armant son jeu de constance dans la puissance, ce qui est quand même phénoménal compte tenu des circonstances. 

 

Dommage pour Eugenie, qui a bien compétitionné et qui a tout donné. Il ne lui a pas manqué grand chose mais il faut admettre que c'est difficile de tenir quand « Boum Boum » Bianca ouvre la machine en fond de terrain. Par moment, l'Ontarienne avait des allures de top-10. J'espère pour elle que demain en se levant, Bianca n'aura pas de douleurs à l'épaule...