BRUXELLES - L'Union européenne (UE) exige de la Chine qu'elle offre des « preuves vérifiables » que la joueuse de tennis Peng Shuai est saine et sauve et qu'elle mène une enquête exhaustive et transparente sur ses allégations d'agression sexuelle.

Shuai, qui a participé trois fois aux Jeux olympiques et qui a occupé le premier rang mondial en double, n'a pas été revue pendant plusieurs semaines après avoir accusé un ex-haut dirigeant du Parti communiste chinois d'agression sexuelle.

Elle n'a eu quelques contacts avec des gens de l'extérieur de la Chine depuis qu'elle est disparue de la sphère publique plus tôt ce mois-ci. Elle a déclaré aux dirigeants olympiques, lors d'une visioconférence de Pékin, le 21 novembre, qu'elle était en sécurité.

« Sa récente réapparition publique ne diminue en rien les inquiétudes au sujet de sa sécurité et de sa liberté », a déclaré un porte-parole de l'UE.

Shuai a allégué en ligne que Gaoli Zhang l'avait forcée à avoir des relations sexuelles il y a trois ans. La publication a été retirée après quelques minutes seulement et Shuai n'a plus été vue en public par la suite.

« L'Union européenne se joint à un large mouvement international, dont des professionnels du sport, pour demander des preuves de sa liberté et de sa sécurité, a indiqué l'UE par communiqué. C'est pourquoi l'UE exige de la Chine qu'elle fournisse des preuves vérifiables de la sécurité, du bien-être et de la liberté de mouvement de Peng Shuai. L'UE prie aussi les autorités chinoises de mener une enquête exhaustive, juste et transparente au sujet de ses allégations d'agression sexuelle. »

Shuai s'ajoute à la liste de plus en plus importante de gens d'affaires, manifestants et citoyens ordinaires de la Chine qui sont disparus de la vie publique au cours des dernières années après avoir critiqué des dirigeants du Parti, ou encore lors de répression de campagnes contre la corruption, prodémocratie ou sur les droits des travailleurs.

« L'UE s'oppose fortement aux pratiques de disparition forcée et de détention arbitraire [...] et demande à la Chine de se conformer à ses obligations en liens avec les droits de la personne en vertu des lois nationales et internationales », a ajouté l'organisme.