LONDRES, Royaume-Uni - L'étoile Cori Gauff et le « Big Three » Nadal-Djokovic-Federer vont illuminer les huitièmes de finale de Wimbledon lundi lors du traditionnel « Manic Monday » (le lundi fou).

Santé du gazon oblige, le dimanche est un jour de repos à Wimbledon : tout le monde se bouscule donc le lundi suivant pour y disputer les huitièmes de finale, hommes et femmes confondus. 

Une journée, 16 affrontements et du spectacle partout, le public en raffole. Cette année, il aura les yeux tournés vers « Coco » Gauff. 

La jeune Américaine (15 ans) a surpris tout le monde en atteignant la deuxième semaine pour la première fois de sa jeune carrière. Elle a aussi montré des signes de maturité exceptionnelle en éliminant notamment Venus Williams sur le Court no 1 puis en sortant Polona Hercog sur le Court central, après avoir perdu le premier set.

Mais l'adolescente issue des qualifications affrontera cette fois sa première tête de série, la septième joueuse mondiale, Simona Halep.

« Confiance en moi »

« Je crois que j'ai toujours eu confiance en moi. Je pense que j'ai compris que je pouvais faire plein de choses », a expliqué Gauff, pas déstabilisée à l'idée d'affronter la Roumaine, encore no 1 mondiale il y a peu. « C'est une joueuse différente de celles que j'ai affrontées jusqu'à maintenant. Mais, elles sont toutes différentes à leur façon. »

Un peu dans l'ombre de sa précoce compatriote, Serena Williams tentera de poursuivre sa route vers un 24e titre du Grand Chelem. Elle sera opposée à Carla Suarez Navarro. 

À 37 ans, l'ancienne no 1 mondiale peut avancer elle aussi avec confiance: la septuple lauréate de Wimbledon a gagné ses six confrontations contre l'Espagnole, sans jamais lui concéder un set.

L'actuelle no 1 mondiale, Ashleigh Barty, qui a tranquillement tracé sa route jusqu'à la deuxième semaine, s'attend cette fois à un huitième beaucoup plus corsé. L'Australienne jouera contre l'Américaine Alison Riske, seulement 55e mondiale... mais coriace, selon elle. 

« Elle est prête à se battre et elle vous fait travailler pour chaque point », a assuré la récente championne à Roland-Garros, qui espère devenir la première femme depuis Serena Williams en 2015 à faire le doublé Paris-Londres.

Les choses sérieuses commencent gentiment pour le « Big Three », qui n'a pas franchement forcé pour atteindre la deuxième semaine. Novak Djokovic, Rafael Nadal et Roger Federer ont parfois été poussé à la faute (ils ont tous les trois perdu un seul set), mais ils n'ont jamais tremblé.

Djokovic a sans doute été le plus serein du trio. Le Serbe a facilement battu Philipp Kohlschreiber et Denis Kudla, avant de perdre un petit set face au Polonais Hubert Hurkacz. Le no 1 mondial a vacillé, mais pas longtemps, pas de quoi atténuer l'impression de sérénité depuis le début de la quinzaine.

Federer méfiant

Le lauréat 2018 affrontera pour la première fois le jeune Français Ugo Humbert en huitième de finale. Vainqueur de Gaël Monfils (abandon), Marcel Granollers puis de la pépite Félix Auger-Aliassime, le Messin réalise un superbe parcours. Pourra-t-il poser des problèmes au « Djoker »?

Dans le sillage de son triomphe à Roland-Garros, Rafael Nadal a lui aussi connu une première semaine sans encombre. Si l'Espagnol a toutefois dû élever son jeu pour battre Nick Kyrgios au deuxième tour, il a montré une belle dose de sang froid pour ne pas céder aux provocations du bouillant Australien. Il affrontera lundi le Portugais Joao Sousa, seulement 69e mondial. 

De son côté, Roger Federer a petit à petit élevé son jeu pour disposer de Lucas Pouille au troisième tour et voir la deuxième semaine londonienne pour la 17e fois de sa carrière.

À 37 ans, l'octuple lauréat de Wimbledon s'est ménagé avant d'affronter Matteo Berrettini, 20e mondial. Attention toutefois à l'Italien, qui a remporté le tournoi sur gazon de Stuttgart avant d'atteindre le dernier carré à Halle, où Federer a ensuite triomphé pour la dixième fois!

Le Suisse s'est d'ailleurs montré très méfiant, face à un adversaire qu'il n'a jamais affronté : « Cela rend les choses encore un peu plus difficiles. Je l'ai vu jouer un peu à Halle. J'ai vu son parcours à Stuttgart. Maintenant, il est ici ».

« J'espère qu'il est vidé », a souri le « Maître ».