Ce soir, je suis certain que je n’ai pas besoin de consulter mon cardiologue. Mon cœur est bon et solide, en dépit de mon âge, disons… presque avancé.

Ca prenait bien un petit gars de Rosemère pour me faire bondir de

mon moelleux sofa pour sautiller sur place pendant une trentaine de secondes.

C’est rare que cela m’arrive, mais les mots me manquent. Disons que je ne peux faire autrement que de saluer notre premier médaillé d’or canadien, en sol canadien. Jamais auparavant, un olympien était arrivé à mériter une médaille d’or sur sa terre natale.

Au cours des ans à venir , je suis certain que l’on pourra revoir et revoir encore la descente de Bilodeau sur film IMAX, en ralenti, en extrême ralenti et en super extrème ralenti. La performance en veut réellement la peine. Elle était étincellante.

Comment le cerveau peut-il suivre les commandements des deux jambes sur un tracé pratiquement impossible? Je savais que l’épreuve des bosses en ski était palpitante, mais quand elle est maitrisée par un des nôtres elle devient encore plus énervante. Et je me félicitais que mon épouse ait accepté de canceller notre souper de la St-Valentin pour que je puisse suivre le tracé des bosses en direct à la télé.

J’aurais dû y penser dès que j’ai constaté en haut de la piste que Bilodeau portait le dossard numéro 4.

Depuis plus de 50 ans, ce chiffre magique appartenait de droit à un éternel du Tricolore et automatiquement quand on le voyait il nous faisait immédiatement penser aux exploits du fameux numéro 4 du Canadien, le grand Jean Béliveau. Et bien aujourd’hui, le numéro 4 appartient non seulement à un des plus grands joueurs du Canadien et du hockey en général, mais aussi a un petit gars de la rive nord qui l’a immortalisé sur la scène olympique. Son nom : ALEXANDRE BILODEAU

Bravo, Alexandre Bilodeau pour ta médaille d’or, ta performance sans tache et bravo aussi à tes coéquipiers Vincent Marquis, Pierre Alexandre Rousseau et Maxime Gingras qui nous ont tous fait honneur.

Aujourd’hui, Alexandre Bilodeau se retrouve à coté des grands qui ont réussi des exploits presque surhumains dans leurs disciplines sportives. Outre Béliveau, je pense à Wayne Gretzky, Maurice Richard, Eric Lucas, Sam Etcheverry, Hal Patterson, et combien d’autres…

Bravo, pour cette performance. Et tout comme il l’a déclaré publiquement à la télévision après son exploit, aujourd’hui, moi aussi je suis fier d’être Canadien.

Maintenant, il est temps que j’aille me coucher pour ralentir mon rythme cardiaque.