De nouveaux visages
Patinage de vitesse mercredi, 15 oct. 2014. 10:26 jeudi, 12 déc. 2024. 12:33
MONTRÉAL - Le visage du patinage de vitesse courte piste se refait une beauté. Un heureux mélange de vétérans et de jeunes athlètes prometteurs ont été sélectionnés par Patinage de vitesse Canada en vue des quatre premières Coupes du monde de l’ISU, la semaine dernière, à Montréal.
Ces compétitions, qui auront lieu durant tout l’automne, verront entre autres les plus expérimentés Charles Hamelin, Marianne St-Gelais, Valérie Maltais et Charle Cournoyer jouer des rôles de mentor envers les athlètes tout récemment promus des rangs juniors. Kim Boutin, Joanie Gervais, Samuel Girard, Namasthée Harris-Gauthier et Audrey Phaneuf ont remporté des médailles aux Championnats mondiaux juniors en 2014 et seront les prochaines têtes à surveiller chez la relève du patinage de vitesse courte piste canadien.
Hamelin, de Montréal, se réjouit d’avoir un impact positif sur le développement de la relève des patineurs canadiens. « Il y a tellement de jeunes autour de l’équipe et pour eux, tout est nouveau, a-t-il commenté. J’aime les aider. Tu arrives sur la glace et tu les aides à devenir meilleurs. C’est ça que je veux léguer. Je veux finir ma carrière en courte piste, regarder en arrière et me dire que les gars vont être capables de faire ce que j’ai fait. »
« Quand tu vois les jeunes, tu te revois quand toi-même t’étais jeune. Ils te posent beaucoup de questions et c’est normal. Avant, c’était moi qui posais ces questions. Maintenant, ils viennent me les poser. Je veux être là pour les mettre en confiance devant l’inconnu, qu’ils soient capables d’arriver en course et qu’ils gardent la confiance qu’ils avaient quand ils ont fait les sélections il y a quelques semaines. »
La relève épaulée par l’expérience
Kim Boutin fait partie de cette nouvelle vague de patineurs sélectionnés au sein de l’équipe nationale. Elle entend bien profiter de cette chance.
« Je m’en vais là avec l’objectif de prendre de l’expérience internationale, a indiqué l’athlète de Montréal. J’ai fait les mondiaux juniors l’année dernière et je pense que c’est une compétition qui m’a déjà fait grandir énormément. Les quatre prochaines épreuves seront très enrichissantes pour moi. »
« J’ai fait un record du monde au 500 mètres l’an dernier. Maintenant, je veux arriver confiante et croire que je suis capable d’aller jusqu’à ce niveau-là. »
Samuel Girard, quant à lui, ne s’attendait même pas à participer aux Coupes du monde cette année. S’il a hâte de s’entraîner et d’apprendre aux côtés des gars d’expérience, ça ne l’empêche pas d’espérer de bonnes performances à ces compétitions.
« Le but, c’est de performer aux Coupes du monde, a-t-il affirmé. Je veux aussi m’améliorer au niveau tactique et technique en regardant les athlètes des autres pays, car ils ont des styles de course différents des nôtres. »
« Pour tous les jeunes qui arrivent, dont moi, il faut prendre tout ce que nous pouvons des athlètes plus expérimentés. En retour, nous pouvons amener de la relève pour les prochains Jeux olympiques et ceux de 2022.»
« Je suis un jeune vétéran »
Charle Cournoyer se retrouve un peu entre deux chaises dans. Celui qui a remporté la médaille de bronze au 500 mètres à Sotchi est le plus jeune des patineurs considérés comme un vétéran.
« C’est un drôle de sentiment, a-t-il avoué. Oui, je suis un vétéran, mais je suis un jeune vétéran. Les gens viennent me demander conseil, alors que l’an dernier, c’était moi qui en demandais. Je suis super excité, et si je peux motiver les jeunes à continuer, alors mon travail sera fait. »
Cournoyer a dû trimer dur durant l’été pour revenir en forme, lui qui a subi deux opérations, une à chaque épaule, plus tôt cette année.
« Ça fait un bon cinq mois que j’ai été mis à l’écart. Par contre, la seule différence, c’est que j’ai commencé l’entraînement en retard. Je patine depuis un mois et je me rapproche de plus en plus du niveau que j’avais avant. Maintenant, je peux y aller à 100 %, alors je suis bien content. »
Malgré ce changement de direction maintenant plus porté vers l’avenir, Charles Hamelin se veut rassurant à l’aube de ce tout nouveau cycle olympique.
« Même si les visages et les noms sont différents, nous pouvons être encore dominants et capables de monter sur le podium », a conclu le quadruple médaillé olympique.
La première Coupe du monde aura lieu du 7 au 9 novembre prochain à Salt Lake City. Montréal sera la destination suivante, du 14 au 16 novembre, à l’aréna Maurice-Richard.