Malheureusement, la Grèce ne traverse pas la période la plus glorieuse de son histoire récente en raison de ses déboires économiques. Difficile donc de ne pas penser à la situation lorsque l’on débarque à Athènes.

Outre la présence du IKEA à deux minutes en voiture de l’aéroport, de l’énorme tête de rhinocéros qui domine la réception de l’hôtel et du nombre incroyable de commerces fermés en ce samedi après-midi, ce qui m’a frappé le plus en cette première journée en sol grec est l’absence de manifestations dans les rues de la capitale.

Pourtant, en déambulant devant le parlement grec, on constate que la grogne populaire est toujours aussi féroce envers le gouvernement de George Papandreou, les bannières ne chantant manifestement pas les louanges du premier ministre se faisant très voyantes un peu partout dans l’édifice.

À part un groupe d’une trentaine de personnes plutôt pacifistes à proximité du parlement, absolument rien à signaler. Quelques sources bien informées (attention, rien de très « FBI-material », plutôt des policiers, commerçants et chauffeurs de taxi – ce sont généralement eux qui ont les meilleures informations) ont indiqué que le mouvement de grève prenait relâche samedi, notamment, en raison de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques spéciaux qui a lieu aujourd’hui à Athènes. Ah, ce que le sport peut faire pour apaiser les tensions sociales.

Mais l’apaisement des tensions ne durera qu’une chanson puisque des syndicats ont appelé à une grève générale de deux jours (les 28 et 29 juin) pour manifester contre le plan d’austérité proposé par le gouvernement la semaine dernière.

Les échos de cette grève se feront-ils entendre jusqu’à Olympie? C’est ce que nous saurons dans un prochain épisode.

Parlant du prochain épisode, celui de dimanche devrait être plutôt intéressant avec la visite du nouveau musée de l’Acropole et la cérémonie d’ouverture de l’Académie à la colline de la Pnyx. Je croise toujours les doigts pour avoir droit à une prestation spéciale et privée du Cirque du Soleil demain soir. Quoi? Un gars a bien le doit de rêver!