QUÉBEC - La Ville de Québec se rapprocherait-elle d'une candidature en vue de tenir de futurs Jeux olympiques?

Le maire de Québec, Régis Labeaume, a annoncé jeudi qu'il se rendrait en Suisse le 11 avril afin de rencontrer le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach.

La rencontre aurait été initiée par M. Bach lui-même, selon le maire.

Labeaume rencontrera le CIO

M. Labeaume a dit avoir souvent mentionné, au fil des ans, que « le gigantisme des Jeux olympiques et les coûts astronomiques pour les organiser n'avaient plus de sens. À tel point que plus aucune grande ville ne serait intéressée à les organiser ».

Le 4 décembre dernier, le CIO aurait invité Québec à une rencontre visant à présenter son nouveau cadre de référence, l'« Agenda olympique 2020 ».

« La population de Québec connaît mes positions quant aux Jeux olympiques, et jusqu'à nouvel ordre, elles n'ont pas changé », a déclaré M. Labeaume en conférence de presse.

Le maire a jugé l'approche et la démarche du président Bach de « tout à fait louable et professionnelle », mais affirme en avoir toujours contre le « gigantisme des Jeux » et « les coûts astronomiques pour les organiser ».

À la suite de la rencontre avec M. Bach, Québec pourrait présenter sa candidature pour l'organisation des Jeux de 2026, mais le maire insiste pour dire qu'il est actuellement uniquement « en mode écoute ».

« Pas étonnant que Bach aille de l'avant »

« Nous comprenons que l'Agenda olympique 2020 permettrait à une ville choisie pour les Jeux de s'associer à une ville partenaire pour y tenir d'autres compétitions. Trois villes qui possèdent des équipements qui n'existent pas à Québec, tels que la piste de bobsleigh et les deux tremplins pour le saut à ski, pourraient éventuellement s'associer à Québec », a évoqué M. Labeaume, qui dit avoir communiqué avec les maires de Lake Placid, Calgary et Vancouver à cet effet.

« Une telle alliance permettrait de diminuer dramatiquement le coût total des investissements en infrastructures et rendrait les Jeux financièrement plus abordables. Quant au village olympique, une association avec l'entreprise privée est tout à fait envisageable, de même qu'une construction sur plus d'un site », a-t-il ajouté.

Aussi présent en conférence de presse, le ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Sam Hamad, a indiqué que le gouvernement provincial voyait « d'un bon oeil » cette nouvelle approche du CIO, « qui semble ouvert à revoir à la baisse les coûts engendrés par la tenue des Jeux olympiques ».

« Le fait que la Ville veuille s'associer avec d'autres villes pour partager les coûts, c'est rassurant aussi », a ajouté le ministre.

Des conditions devront toutefois être respectées avant que Québec n'accepte de poser sa candidature, soit une acceptabilité sociale forte et indéfectible de la part de la population, un soutien des différents ordres de gouvernement, le respect du cadre financier de la Ville de Québec et des chances réelles d'être sélectionnée au niveau canadien et par le CIO.