Marianne St-Gelais avait connu des Jeux du Canada du tonnerre à Whitehorse en 2007 avec une récolte de quatre médailles d’or et une médaille d’argent en cinq courses.

L’or au 500 mètres (distance sur laquelle elle a remporté l’argent aux Jeux olympiques de Vancouver et sur laquelle elle a remporté l’or en fin de semaine en Coupe du monde à Moscou), au 1000 mètres, au 3000 mètres et au relais, et l’argent au 1500 mètres. Pas parfait, mais pas loin.

Grâce, notamment, aux efforts de St-Gelais et de Valérie Maltais (une médaille d’or, une d’argent et deux de bronze), le Québec avait récolté un impressionnant total de 18 médailles en patinage de vitesse courte piste. En longue piste, le Québec avait récolté huit médailles. Pour un total de 26 médailles.

Le Québec sera-t-il en mesure de récolter encore plus de médailles en patinage de vitesse à Halifax? Si la tendance se maintient, la réponse sera oui. Parce que les patineurs québécois sont en feu depuis le début des compétitions. Autant en longue qu’en courte piste : 11 en longue piste et 8 en courte piste (sur une possibilité de 12).

En longue piste, « nos » garçons dominent la compétition avec 10 des 11 médailles québécoises. Le Marianne St-Gelais des Jeux d’Halifax est sans contredit Antoine Gélinas-Beaulieu. En quatre courses, l’athlète originaire de Sherbrooke a récolté quatre médailles : trois d’or et une d’argent. Pas parfait, mais pas loin. Gélinas-Beaulieu pourrait même terminer les Jeux avec une médaille de plus que St-Gelais au Yukon puisqu’il prendra part à la poursuite et au 100 mètres.

Le plus extraordinaire dans le cas de Gélinas-Beaulieu, c’est qu’il a, coup sur coup, subi une crise d’asthme et une mononucléose en octobre 2010 et qu’il a recommencé à s’entraîner il y a quelques semaines à peine. Oui, vous avez bien lu, il y a quelques mois, Antoine était sur le carreau. Phénoménal!

Directeur général de la Fédération de patinage de vitesse du Québec, Robert Dubreuil ne tarit pas d’éloges envers l’athlète de 18 ans : « Antoine se donne à fond à chaque course. Certains athlètes sont capables de vider leur réservoir d’énergie à 100%. Antoine fait partie de ces athlètes. Quand il finit une course, il est complètement vidé. »

« Il devra peut-être même apprendre à mieux doser ses efforts. Il s’est surentraîné cet été et il est tombé malade par la suite. Mais il a un talent fou », de poursuivre Dubreuil.

Quelques mois avant de tomber malade, Gélinas-Beaulieu s’était illustré avec quatre médailles d’argent aux Championnats du monde junior de patinage de vitesse… courte piste!

Bon en longue piste et bon en courte piste. Beau dilemme. Un jour, Antoine devra choisir. Lors de son passage dans le studio de RDS à Halifax lundi après-midi, j’ai demandé à Antoine s’il penchait plus vers le longue ou le courte piste. La réponse : celle d’un vrai sportif passionné par « ses » deux sports…

« Je ne sais pas, je veux continuer à faire les deux. Je devrai choisir un jour, mais je vais attendre encore un peu », indique le principal intéressé.

En attendant qu’il prenne une décision finale, ajoutez le nom d’Antoine Gélinas-Beaulieu à votre liste des vedettes de demain. Vous risquez d’entendre son nom souvent au cours des prochaines années, peut-être aussi souvent que celui de la belle Marianne.