Plusieurs déplorent le travail de la relève des Jays depuis le début de la saison et avec raison. Leur fiche de 1-9 va certainement apporter son lot de critiques. Près de 50 % des coureurs qu’ils ont affrontés sont venus marquer. Mais est-ce le vrai problème des Jays?

Lorsqu’une équipe ne joue pas à la hauteur de son talent, le premier élément que l’on se doit de regarder est la force de l’équipe. Vous serez d’accord avec moi que la force des Jays est à l’attaque. L’an dernier, les Jays étaient sur une autre planète avec 891 points marqués. C’est 127 de plus que leur plus proche rival. Rien n’a vraiment changé en termes de formation à l’attaque, si ce n’est que Troy Tulowitzki amorce la saison avec l’équipe et que Chris Colabello est maintenant suspendu. En regardant le travail de Josh Donaldson, Jose Bautista et Edwin Encarnacion, force est d’admettre que ces joueurs font le travail. Par contre, c’est une formation de neuf joueurs et trop de positions ne sont même pas proches d’avoir atteint le minimum à l’attaque.

Voici un tableau des positions qui ont beaucoup d’ennuis à l‘attaque :

Les receveurs : moy de .156 avec 5 PP

1er but: moy. de 189 avec 8 PP

2e but: moy. de .195 avec 8 PP

Arrêt-court: de .167 avec 13 PP

Les Jays ont marqué 109 points jusqu’ici, ce qui les place au 15e rang du baseball, mais déjà 44 points derrière les meneurs, les Cubs de Chicago, et ce, après seulement le premier mois de la saison.

Loin de tomber sur la tomate de Russell Martin, mais à titre d’exemple, en date du 3 mai 2015, il affichait déjà 15 points produits à lui seul. En fait après le même nombre de matchs en 2015, les Jays avaient exactement la même fiche (13-15), mais ils avaient marqué 150 points, soit 41 de plus que cette année. Ce qui me fait dire que les Jays vont se replacer. Si l’attaque produit, les Jays vont se retrouver moins souvent dans des situations corsées avec leurs releveurs et ainsi stabiliser le tout. On m’a toujours enseigné d’exploiter ses forces. Ils doivent toujours être au-dessus de tout. Se concentrer uniquement à améliorer les faiblesses finit par faire en sorte que l’on est moyen partout. Les Jays sont bâtis pour marquer des points et aussitôt qu’ils sortent de cette zone, ça devient assez évident qu’ils ne pourront suivre le rythme. Oui, les releveurs doivent être meilleurs puisqu’après tout, il y a au moins neuf manches par match, mais c’est à l’attaque de mettre cette équipe en branle et pas seulement Donaldson, Encarnacion et Bautista, mais bien l’appui de tous. Justin Smoak a pris les choses en main mardi avec un circuit en 9e manche pour créer l’égalité et un autre en 10e pour la victoire. Le genre de prestation qui pourrait donner un élan victorieux à cette équipe. À suivre!