Je le sais, il est encore très tôt pour se prononcer à savoir qui remportera la Série mondiale en 2016. Il faudra tout d’abord passer à travers le calendrier de la Ligue des pamplemousses en Floride et celui des Cactus en Arizona qui s’amorceront sous peu. Quelques joueurs autonomes oubliés trouveront un emploi et malheureusement, quelques joueurs, dont certains des joueurs clés, manqueront à l’appel lorsque la saison s’amorcera le 3 avril prochain. Par contre, les mois d’hiver ont permis à plusieurs équipes de mettre la main sur des joueurs convoités afin d’améliorer leur chance d’atteindre les séries éliminatoires.

En cette fin du mois de février, même si l’entraînement débute à peine, nous avons suffisamment d’informations pour nous prononcer sur le sort de quelques équipes. De ce fait, il est assez facile de prévoir sans trop se tromper que les pires équipes se retrouvent dans la Ligue nationale. Les Braves, Rockies, Brewers, Reds et Phillies devraient se disputer le pire rendement des majeures en 2016.

Selon moi, les Jays, Royals et Astros partent favoris dans leur division respective, tout comme les Mets et les Cubs dans la Ligue nationale. Difficile de trancher en ce moment sur la division Ouest de la Nationale alors que les Giants et les D-backs s’ajoutent aux équipes qui pourraient certes surprendre, tout comme Texas et Cleveland dans l’Américaine. Je peux affirmer, encore là sans réel danger, que les Cards et les Pirates vont lutter férocement avec les Cubs pour le titre de la division Centrale de la Ligue nationale.

En ce qui a trait aux Red Sox, Yankees et Nationals, je les place dans la catégorie des équipes mystère et je dois ainsi attendre l’entraînement du mois de mars avant de me prononcer sur ces équipes. Par contre, selon les informations que je détiens à l’heure actuelle, je ne choisis aucune des trois pour remporter la Série mondiale. Cette année, nous serons témoins d’un fait historique, car après plus de 108 ans sans remporter la Série mondiale, les Cubs et leurs partisans vont enfin célébrer!

Évidemment, l’ajout de Ben Zobrist et de Jayson Heyward vient solidifier une formation qui avait déjà Kris Bryant et Anthony Rizzo, deux joueurs qui ont le potentiel de remporter le titre de joueur le plus utile de la Ligue nationale. Le vétéran John Lackey viendra supporter Jake Arrieta et Jon Lester alors qu’Hector Rondon reprendra sa place à titre de releveur de fins de match. Plusieurs jeunes pourraient également jouer un rôle de premier plan. Addison Russell, Kyle Schwarber, Jorge Soler et Javier Baez ont tous le potentiel pour exploser en 2016. Tout ce beau monde est dirigé par Joe Maddon qui n’a certes pas peur de la créativité! Par contre, mon choix, les Cubs, va plus loin que tout le talent et les habiletés que l’on retrouve dans cette équipe.

L’organisation, gérée par Theo Epstein, s’est lancée dans une nouvelle approche qui touche un élément auquel il est impossible d’associer une statistique, chose très rare dans le baseball. En effet, les Cubs ont décidé de jouer l’aspect psychologique du joueur, de son bien-être mental et d’inculquer aux joueurs, une attitude de gagnant. Avant le début de la saison 2015, Epstein a adopté le « Mental Skills Program » dans toute l’organisation. Rien n’est laissé au hasard alors que les joueurs reçoivent de l’aide sur leur approche, leur concentration, leur « focus » afin de passer au travers un calendrier très chargé. Comment se sortir d’un passage à vide ou encore d’une controverse médiatique? On veut que les joueurs comprennent l’importance d’une attitude qui les poussera vers le haut et non les tirer vers le bas. D’ailleurs, dans le cadre du « Mental Skills Program », les Cubs ont fondé un autre programme afin d’inclure le tout en travail d’équipe. Ils ont baptisé ce programme « CUB » qui veut  dire : 

C : Courage de faire les choses de la bonne façon;
U : Urgence de le faire maintenant;
B : (Believe) Croire que l’équipe va réussir;

Évidemment, il y a plusieurs autres aspects à tous ces programmes, mais je me réjouis de voir une organisation mettre l’emphase sur le côté mental des joueurs. D’ailleurs, même les dépisteurs de l’organisation ont maintenant le mandat de privilégier des joueurs avec une bonne attitude et une certaine maturité. J’adhère totalement à cette façon de voir les choses. Ça paraît simpliste, mais j’ai toujours trouvé que l’on négligeait cet élément crucial des succès d’un joueur et d’une équipe.

Après plusieurs années où la sybermétrie du baseball et les nouvelles statistiques ont changé la façon de voir les choses, les Cubs prouveront-ils que la « mentalmétrie » prendra autant d’importance? Moi, j’y crois!