Le groupe de Stephen Bronfman n'attend que l'appel
MLB jeudi, 30 mars 2017. 18:36 mercredi, 11 déc. 2024. 15:00MONTRÉAL – Stephen Bronfman, l’homme clé pour le retour des Expos à Montréal, a répété plus d’une fois que son groupe d’investisseurs serait prêt à enclencher le processus lorsque l’appel du baseball majeur retentira tout en ajoutant quelques bémols sur les informations révélées par La Presse Canadienne, mercredi.
Durant sa rencontre médiatique, le riche homme d’affaires a vraiment voulu insister sur le fait que ses partenaires et lui n’attendent que le signal pour entamer les prochaines étapes.
« Si on reçoit l’appel du baseball majeur, on part la machine », a-t-il dit avec une confiance qui inspirera certainement les fervents de ce sport.
Malheureusement, le projet ne peut pas prendre son envol comme lui et ses complices souhaiteraient.
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« La raison, c’est qu’on ne sait pas. Cette partie du dossier n’est pas entre nos mains. Ce qu’on contrôle, c’est de se préparer pour avoir un produit viable quand on recevra l’appel. Donc on est prêt si on reçoit l’appel du baseball et le reste s’enclenchera », a-t-il répété en contrôlant son empressement à aller de l’avant.
De façon volontaire, le groupe œuvre dans la discrétion. Il est donc réticent à dévoiler la maquette privilégiée pour le futur stade ou bien le site qui serait choisi pour le construire. La raison est bien simple.
« Je suis discret et le maire est discret et on ne veut pas que le dossier prenne trop de place, parce qu'on ne veut pas créer de fausses attentes », a-t-il justifié.
« J’adorerais ravoir du baseball à Montréal et on travaille fort pour que ça se fasse. On a des gens prêts à s’impliquer jusqu’au bout, mais ce n’est pas notre décision. C’est la partie difficile. Je ne peux pas dire que ça va arriver », a ajouté Bronfman qui participait à une soirée hommage à Tim Raines.
Parlant de stade, Bronfman a confirmé qu’il ne voulait pas se lancer dans l’aventure d’ériger un nouveau domicile sans avoir le sceau officiel du retour d’une équipe.
« On ne veut pas se retrouver dans la situation vécue par d’autres personnes », a réagi Bronfman sans nommer la ville de Québec.
« On a une place pour jouer et c’est là qu’on sera en fin de semaine. Les gens d’affaires impliqués vont s’occuper du dossier quand on aura l’appel. On s’arrangera pour que ça se fasse », a poursuivi Bronfman en se réjouissant du fait que le Stade olympique accueillera encore près de 100 000 personnes pour deux matchs préparatoires des Blue Jays de Toronto contre les Pirates de Pittsburgh.
« On ne va pas commencer à creuser sans avoir la nouvelle. Ce n’est pas le film Field of Dreams. Ce n’est pas comme si on allait construire et qu’ils allaient venir. Il faut être prudent et avancer étape par étape », a imagé le fils de l’ancien propriétaire des Expos.
Justement, quelle est cette étape que les partisans peuvent espérer sous peu?
« On attend, on est comme un avion qui est prêt à atterrir », a soutenu Bronfman en laissant croire que le projet avance rondement.
Prêt à investir 1 milliard et à convaincre le gouvernement
Bien sûr, Bronfman a pris le temps de préciser quelques informations. Beaucoup de spéculations ont émané à partir de l’article du journaliste Frédéric Daigle. Son texte visait à dévoiler que les investisseurs avaient réuni les conditions exigées par le commissaire pour aller de l’avant.
En évoquant l’appui des gouvernements, nombreux sont ceux qui ont cru que ça signifiait une somme d’argent. L’aide pourrait cependant venir de différentes manières comme céder un terrain au groupe ou instaurer une taxe spéciale pour contribuer au projet.
Ainsi, Bronfman a voulu rectifier le tir sur les éléments avancés dans l’article, dont le soutien gouvernemental.
« Mon ami Mitch Garber l’a bien dit à L’antichambre, il n’y avait pas trop de vérité dans la partie des deux niveaux de gouvernement, ce n’est pas vrai tout comme la mention que l’investissement est complété. Présentement, on est bien et on est organisé », a déclaré l’investisseur dynamique.
Chose certaine, Bronfman a bien mentionné que l’implication du gouvernement était importante.
« Ça en prend, ça en prend », a-t-il répondu.
« Mais il n’y a pas un dossier de signé, rien de concret », a continué Bronfman sur cet aspect.
Présentement, l’amphithéâtre de Québec qui attend une équipe de la LNH et la controverse entourant la rémunération à la hausse des dirigeants de Bombardier (qui a reçu l’aide du gouvernement) refroidit encore plus la population quant à une implication dans le baseball.
Bronfman demeure persuadé que lui et ses confrères seront en mesure de convaincre les instances gouvernementales.
« On a un plan d’affaires qui a du sens. Il y a de bonnes raisons pour le gouvernement, on va s’arranger pour que ça marche, on va faire en sorte qu’ils soient heureux », a argué Bronfman.
Il est allé encore plus loin dans sa conviction en indiquant que son groupe serait prêt à investir le milliard ou même le 1,5 milliard $ qui pourrait être exigé pour les frais d’une expansion.
« C’est beaucoup d’argent, mais on va le faire. On va organiser le tout », a témoigné Bronfman sans savoir quelle option (l’expansion ou le déménagement) se présentera.
Ayant grandi dans le monde du baseball, Bronfman trépigne d’impatience de ressusciter les Expos. Cependant, il est incapable de prédire le moment auquel les réjouissances pourraient commencer.
« Si ça arrive dans 2 ans ou dans 7 ans, c’est bien correct. Je pense que ça va se faire et j’espère vraiment que ça se fasse », a-t-il conclu avec un enthousiasme évident.