Je suis loin d’aimer les Nationals. En vérité, leur bon début de saison m’exaspère un peu. Secrètement, j’aimais voir croupir cette organisation dans les bas-fonds du classement depuis qu’elle a quitté Montréal pour Washington.

Cependant, lorsque Stephen Strasburg est au monticule, je n’ai d’autre choix que de le regarder lancer. C‘est un phénomène de la nature! Honnêtement, j’ai rarement vu un lanceur aussi dominant, et ce, même si j’ai passé ma jeunesse à admirer un certain Pedro Martinez. À chaque fois, Strasburg m’impressionne par son contrôle et par son habileté à mettre les frappeurs qu’il affronte dans sa petite poche d’en arrière. Le jeune lanceur de 23 ans ne fait pas que lancer des balles de feu. Il déjoue les frappeurs avec des balles qui bougent énormément avant d’arriver dans le gant du receveur.



Depuis le début de la saison, Strasburg a amorcé quatre rencontres et jusqu’à maintenant, personne n’est parvenu à frapper une longue balle contre lui. Au total, 97 frappeurs l’ont affronté et seulement 17 d’entre eux ont réussi à soutirer un coup sûr (15 simples et 2 doubles). Dominant, vous ne trouvez pas?

Avec sa moyenne de points mérités de 1,08 et son WHIP de 0,92, Strasburg a permis aux Nationals de remporter les quatre matchs qu’il a amorcés.

Mea culpa

Au début de la saison, je me suis mouillé en disant que les Royals allaient peut-être trouver le moyen de se frayer un chemin en séries éliminatoires et qu’ils allaient même chauffer quelque peu les puissants Tigers dans la division centrale de l’Américaine.

Or, les Royals viennent d’en perdre 10 de suite à domicile et rien ne va plus pour cette équipe qui compte pourtant dans ses rangs plusieurs jeunes très prometteurs. Comme me l’a gentiment fait remarquer Timothy Maheu-Monette : "Pas de lanceurs = pas de victoires"

Bref, je sais que la saison est jeune, mais pour le moment, j’ai envie de me cacher la tête dans le sable lorsque je jette un œil sur le classement de la MLB.

Pour paraphraser un de mes valeureux collègues : Pas fort, chef!