Le nombre de diagnostics positifs au coronavirus a grimpé en flèche au cours des derniers jours dans le secteur d'Orlando, en Floride.

La NBA espère que ça ne changera rien à son plan.

Après avoir passé de nombreuses semaines à développer une nombre impressionnant de mesures de santé et de sécurité – le mot « dépistage » apparaît 282 fois dans le document –, la NBA et l'Association des joueurs estiment qu'elles en ont fait suffisamment pour assurer la santé et la sécurité des 22 équipes et du personnel de soutien qui feront partie de la relance de la saison au campus de Disney près d'Orlando le mois prochain.

Prêt ou pas, le basketball est sur le point de reprendre.

« Personne ne s'attend à ce que ce soit un environnement totalement sécuritaire, sans infection, a évoqué la directrice exécutive de l'Association des joueurs, Michele Roberts, à l'Associated Press. J'imagine qu'à moins de nous rendre... et bien, où voulez-vous qu'on aille? Quel État américain est le moins touché? Il est probablement impossible de trouver un environnement complètement stérile sur cette planète, et encore moins dans ce pays. »

Parmi les détails qui ont été dévoilés dans le document distribué aux équipes mardi soir: les joueurs seront invités à porter ce que la ligue appelle « une alarme de proximité », c'est-à-dire un dispositif qui émettra un son strident dès qu'une personne se trouve

à moins de six pieds d'une autre pendant plus de cinq secondes – et donc qu'elle ne respecte pas la distanciation sociale. De plus, ils pourront porter une bague qui produira « une évaluation du bien-être dérivée de paramètres tels que la température corporelle et les fréquences respiratoire et cardiaque ».

Les joueurs et le personnel recevront également des thermomètres et un oxymètre de pouls afin qu'ils puissent suivre leurs données et les enregistrer sur la plateforme de santé quotidienne de la ligue.

« Je suis optimiste quant aux directives et au protocole de relance des activités de la NBA, a évoqué l'entraîneur-chef des Nuggets de Denver Michael Malone, qui a appris le mois dernier qu'il avait été infecté au coronavirus après s'être soumis à un test de dépistage des anticorps. Ils feront tout pour nous offrir l'environnement le plus sécuritaire possible. On ne peut assurer qu'il sera totalement sain, et il y aura des risques, mais j'ai confiance dans les mesures qui seront adoptées avant de se rendre à Orlando, et une fois que nous serons là-bas. »

Certes, il y aura un risque. Et la ligue en est consciente.

Cependant, en suivant des directives strictes – dont les tests de dépistage quotidiens, l'interdiction de quitter le campus de Disney sans devoir se soumettre de nouveau à une quarantaine obligatoire, l'interdiction d'accueillir des invités qui ne sont pas autorisés, l'interdiction d'accueillir des membres de la famille avant la fin du mois d'août et, même si ça n'a probablement pas été évoqué, l'interdiction de cracher sur le terrain –, la NBA et l'Association des joueurs espèrent que les équipes seront confrontées à de très faibles risques pour la durée de leur séjour floridien.

« Ça va de toute évidence déranger tout le monde d'être loin de la maison, a admis le centre du Heat de Miami Bam Adebayo. Mais en fin de compte, nous serons tous heureux de pouvoir recommencer à jouer au basketball. »

Mais l'arrivée de la NBA à Disney inquiète, alors que le nombre de diagnostics positifs à la COVID-19 est reparti à la hausse, et que de nombreux dirigeants, dont le gouverneur de la Floride Ron DeSantis, sont critiqués pour avoir autorisé la réouverture de nombreux pans de l'économie de l'État américain.

D'ailleurs, le taux de diagnostics positifs dans le secteur d'Orlando au cours de la semaine se terminant lundi était de 6,5 pour cent. Au cours de la semaine précédente, il était de seulement 2,4 pour cent – ce qui signifie qu'il a plus que doublé au cours des sept derniers jours.

Pour les tests effectués mardi, les dirigeants de l'État ont précisé que le comté d'Orange affichait un taux de diagnostics positifs de 11,9 pour cent – soit près de 10 fois le taux de 1,4 pour cent enregistré le 3 juin.

« C'est préoccupant, mais pas surprenant, a dit Roberts. J'ai observé le comportement du gouverneur (DeSantis), et il semble qu'il considère le virus comme étant un souci, et non une menace. Ainsi, à voir la manière dont l'État adhère plus ou moins aux directives gouvernementales, j'imagine qu'il n'est pas surprenant de voir ces statistiques grimper en flèche. »

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