Pour l'Amérique, c'est le "British Open". Pour le reste du monde, c'est "The Open".

Chacun des quatre tournois majeurs possède sa propre personnalité. Le "Masters", disputé chaque année au prestigieux Augusta National, est sans doute celui qui a le plus de classe. Parcours manucuré, foule enthousiaste et respectueuse, tout semble réglé au quart de tour. Comme organisation, ça frôle la perfection à tous points de vue. À chaque occasion, le spectacle est grandiose et fertile en émotions.

Au U.S. Open, on sait à l'avance que les joueurs vont peiner. Parcours très long, allées étroites, verts durs et rapides, tous ces ingrédients font partie de ce championnat unique en son genre. Les erreurs sont tellement pénalisées que l'on assiste souvent à du golf défensif. Il faut vraiment avoir du caractère pour sortir vainqueur de ce tournoi.

Le championnat de la PGA, quant à lui, a longtemps été considéré comme le parent pauvre des quatre tournois majeurs. C'est pourtant lors de ce tournoi que le contingent des meilleurs joueurs classés mondialement est le plus étoffé. Sa popularité a tout de même grandi ces dernières années bien qu'il demeure toujours le quatrième des tournois majeurs.

Le British Open, "THE OPEN", montre un visage différent. Souvent disputé sur des parcours de type "links" en bordure de mer, ce tournoi revêt un cachet tout à fait spécial. Rares sont les amateurs de golf, à l'échelle planétaire, qui ne regarderont pas au moins une ronde de cette compétition. Le vent et la pluie font partie de la fête et les parcours utilisés au fil des ans captivent l'attention de tous. Quel golfeur n'a pas rêvé de disputer une ronde sur ce genre de parcours? Personnellement, je n'en connais aucun.

Woods…et les autres

Tiger Woods, déjà vainqueur à trois reprises cette année, sera à nouveau le centre d'attraction sur le parcours de Turnberry. Remis de son opération au genou après une longue convalescence, Woods semble plus fort que jamais. Dame Nature semble être le seul obstacle sur son chemin parce que c'est le seul élément qu'il ne peut contrôler. Pour le reste, il a la situation bien en mains. J'ai déjà hâte de voir quelle stratégie il va utiliser sur ce parcours où il faut absolument éviter les fosses de sable bordant les allées. Les deuxièmes coups seront plus longs pour atteindre les normales 4 et Tiger n'a pas son pareil sur les distances de 190 à 220 verges. En fait, il joue tellement bien qu'on en vient à oublier qu'il est aussi l'un des meilleurs sur les verts. Son imagination et sa dextérité en font un joueur quasi imbattable.

État donné qu'il s'agit du seul tournoi du Grand Chelem disputé hors des États-Unis, les Européens vont se donner à fond pour tenter de le battre. Le champion des deux dernières éditions, Padraig Harrington, n'est pas au meilleur de sa forme mais pourrait tout de même causer une autre surprise. J'aime aussi les chances du jeune allemand Martin Kaymer, vainqueur à ses deux dernières sorties (Open de France et Loch Lomond). Il a du talent et possède un caractère comparable à celui de son compatriote Bernhard Langer.

Henryk Stenson, Ian Poulter et Rory McIlroy pourraient aussi mélanger les cartes du côté européen. Côté international, l'australien Geoff Ogilvy, l'argentin Angel Cabrera et le canadien Mike Weir semblent des choix logiques alors que Steve Stricker, Kenny Perry et Lucas Glover représentent les meilleures chances de victoire du côté américain advenant une quelconque défaillance de vous savez qui.

Tiger Woods sera jumelé à l'anglais Lee Westwood et au jeune prodige japonais Ryo Ishikawa lors des deux premières rondes. Greg Norman et Kenny Perry évolueront ensemble tout comme Ernie Els, Lucas Glover et Martin Kaymer. RDS présente les quatre rondes à partir de jeudi dès 9 h a.m.

Grand spectacle en perspective!