L'entraîneur du Canadien, Guy Carbonneau, a obtenu une prolongation de contrat de plusieurs saisons.

Le reste de son personnel d'entraîneurs devrait aussi obtenir de nouvelles ententes au cours des prochains jours.

"Ca fait un bout de temps que c'est réglé, a expliqué Carbonneau après l'entraînement de l'équipe à Mont-Tremblant. Je suis très content. J'ai la chance d'être avec un bon groupe et de faire partie d'une excellente organisation", a-t-il ajouté.

Carbonneau en était à la dernière année d'un contrat de trois ans qu'il avait paraphé avec le Tricolore.

"C'est pour plus d'une saison, mais pour moins de 10", a lancé Carbo à la blague.

En deux saisons à la barre du Canadien, l'ancien capitaine de la formation a compilé un dossier de 89 gains, 59 revers et 16 défaites en prolongation.

La piqûre

Carbonneau s'est retrouvé pour la première fois derrière le banc du Canadien en 2001-2002. Il était alors l'adjoint de Michel Therrien. Après une saison, il est retourné dans l'organisation des Stars de Dallas pour occuper un poste administratif. Il est revenu chez le Tricolore moins de quatre ans plus tard, à la suite du congédiement de Claude Julien en janvier 2006. Il a été l'adjoint de Gainey durant une demi-saison avant de se voir confier l'équipe.

Sa première saison a été un peu difficile. L'équipe a raté les séries même si des progrès ont été enregistrés. Carbonneau s'est imposé à sa deuxième année. Contre toute attente, il a mené le Canadien au championnat de l'Association Est, un résultat qui lui a valu d'être finaliste pour le trophée Jack Adams.

"Si on m'avait dit il y a 10 ans que je deviendrais entraîneur, j'aurais répondu que vous étiez fou, a-t-il expliqué. J'avoue avoir eu la piqûre avec Michel Therrien. Quand Bob m'a appelé quelques années plus tard, le 'timing' était parfait. En plus, je connaissais la ville et l'organisation. La transition a été finalement plus facile que je l'aurais cru.

"Je voulais essayer le coaching, a-t-il poursuivi. Mais ça me prenait le bon endroit et les bonnes personnes. J'ai du plaisir à diriger une équipe. Je pourrais quand même me fatiguer après quatre ans ou être encore là dans 10 ans."

Une belle amitié

Carbonneau dit entretenir une relation privilégiée avec Gainey, son ancien coéquipier et cochambreur.

"C'est une relation plus profonde que celle d'un patron avec son employé, dit-il. Il sait comment je pense. C'est la même chose pour moi."

Gainey ne regrette pas de l'avoir ramené à Montréal.

"Carbonneau est un compétiteur, fait valoir le directeur général du Canadien. Il est aussi très intelligent. Et maintenant, il a de l'expérience même s'il va continuer à s'améliorer."

Lemaire et Demers

Carbonneau dit avoir subi l'influence de plusieurs entraîneurs. Les noms de Jacques Lemaire et de Jacques Demers viennent vite en tête de liste.

"J'ai toujours dit que Lemaire est l'entraîneur idéal. Il excelle derrière un banc en plus de diriger de très bons entraînements. Il a aussi ce talent de faire progresser les joueurs.

"Demers était aussi très bon mais d'une manière différente. Il était positif en plus d'avoir la bonne façon de dire les choses."

Carbonneau souhaite le retour de ses adjoints Doug Jarvis, Kirk Muller et Roland Melanson. Gainey a bien l'intention d'y donner suite.

Pacioretty à Hamilton?

Par ailleurs, le directeur général du Canadien, Bob Gainey, a aussi mentionné que le jeune attaquant Max Pacioretty devrait entamer la saison avec les Bulldogs de Hamilton. Il a toutefois tenu à préciser qu'aucune décision finale n'avait été prise dans son cas.

Au sujet des nombreux joueurs qui deviendront autonomes à la fin de la saison, Gainey a indiqué les performances de ces joueurs vont dicter s'ils vont demeurer avec l'équipe et s'il y aura des négociations avec eux durant la saison.