BROSSARD - Les joueurs réguliers du Canadien ont fait un peu d'entraînement en gymnase, vendredi matin, au Complexe sportif Bell à Brossard, bien que Mathieu Darche et Tomas Plekanec aient brièvement enfilé les patins.

Jaroslav Spacek, Ben Maxwell et Sergei Kostitsyn - les joueurs qui ne jouent pas ces temps-ci - ont patiné un peu plus longtemps. Paul Mara aussi, sans équipement.

Kostitsyn n'a toutefois pas fait le voyage à Pittsburgh, contrairement à ce que le Canadien avait fait savoir en matinée, alors qu'on avait indiqué que tous les joueurs seraient à bord du vol en direction de la Pennsylvanie.

Voilà donc un autre indice du statut de plus en plus précaire de Sergei K. au sein de l'équipe depuis sa dispute de mardi avec le gardien Carey Price. Ce dernier lui avait, grosso modo, reproché de ne pas faire du temps supplémentaire avec les autres réservistes, et l'attaquant du Bélarus l'avait plus ou moins envoyé paître.

Quand un journaliste de la presse anglophone a demandé à Jacques Martin, à la fin de son point de presse de vendredi, si «tout le monde» allait faire le voyage à Pittsburgh, l'entraîneur lui a simplement renvoyé la balle en lui demandant s'il allait, lui, être du voyage. La confirmation de l'absence de Kostitsyn, par un porte-parole du Canadien, n'est venue que plus tard.

Martin a par ailleurs indiqué que l'état de Spacek, aux prises avec une infection, continuait de progresser. Il doutait toutefois que son défenseur serait en mesure disputer le match de samedi.

Martin a par ailleurs indiqué qu'il n'y avait rien de nouveau dans le cas d'Andrei Markov, qui a néanmoins accompagné ses coéquipiers à Pittsburgh.

Et l'absence de nouvelles au sujet du défenseur russe n'a rien à voir avec la lenteur du système de santé québécois, a assuré Martin, en réponse à une blague lancée par un journaliste.

On sait que certains médias ont fait savoir, en début de semaine, que Markov a subi une déchirure ligamentaire au genou et qu'il ne jouera plus cette saison. Le Canadien refuse toutefois de confirmer le tout.

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Jacques Martin a continué de faire confiance à PK Subban en troisième période, jeudi soir, même si le jeune défenseur a connu des difficultés pendant les 40 premières minutes de jeu. L'entraîneur a été invité à revenir sur le sujet, vendredi.

« C'est important de travailler avec un jeune joueur comme lui, de lui faire confiance, a dit Martin. L'important, c'est qu'il apprenne de ses gestes. Quand il commet des erreurs, ce ne sont pas des erreurs causées par un manque d'effort ou un manque de volonté. Il apprend. Les matchs qu'il dispute présentement sont essentiels à son apprentissage. »

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Le sujet du capitaine - ou plutôt, de son absence chez le Canadien - est également revenu sur le tapis, quoique brièvement, vendredi. On a demandé à Jacques Martin si finalement, l'absence d'un capitaine n'avait pas incité plusieurs joueurs à manifester leurs qualités de leadership cette saison.

« Le fait de ne pas avoir de capitaine est une décision qui a été prise par l'organisation. Étant donné qu'il y avait tellement de nouveaux joueurs, le fait que j'étais nouveau moi aussi... Tu ne veux pas faire d'erreur, tu ne veux pas nommer un individu et ensuite réaliser que, 'oh, ce gars-là n'est pas vraiment notre capitaine', ce qui te met dans une situation plutôt difficile », a déclaré l'entraîneur.

« Je savais après le camp d'entraînement qu'on avait des meneurs dans notre équipe. Des gens se sont affirmés pendant le camp. Mais il n'y avait pas un individu unique qui se démarquait vraiment des autres, a ajouté Martin. Nos meneurs n'ont pas besoin d'un 'C' pour s'affirmer.

« (Le fait de ne pas avoir de capitaine) a aidé notre équipe à grandir, en plus d'aider la direction et les entraîneurs à identifier les joueurs-clés avec qui nous allons aller de l'avant. »

Martin a par ailleurs dit que l'absence de capitaine est un état de fait qui sera évalué de nouveau durant la saison morte.

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Scott Gomez s'étonne du fait que... tout le monde s'étonne qu'il semble y avoir une bonne « chimie » entre les joueurs du Canadien.

« Tout le monde parle comme si, soudainement, nous sommes devenus une équipe tissée serrée dans les séries. Ç'a été le cas toute l'année, a-t-il souligné. Dès le premier jour, il y avait une bonne atmosphère, un bon mélange de joueurs. Il n'y a pas de limite dans ce vestiaire, n'importe qui peut se moquer de n'importe qui. Quand tu as ça, c'est important. Surtout avec tous les blessés que nous avons eu, nous avons vraiment cherché à garder l'atmosphère détendue.

« Une bonne chimie s'est installée dès le premier mois et ç'a continué à s'améliorer par la suite, a ajouté Gomez. Et je pense que le fait qu'il y avait tellement de nouveaux joueurs en début de saison, ç'a facilité les choses. Ce n'est pas comme s'il y avait juste un ou deux nouveaux, et que c'était à eux de s'intégrer à l'ensemble. C'était toute l'équipe qui devait trouver une nouvelle chimie. »