MONTRÉAL - Maxim Lapierre aurait aimé signer un contrat à plus long terme, question d'avoir un peu plus de sécurité en attendant d'être admissible à l'autonomie complète. Reste que l'entente d'un an d'une valeur de 900 000 $ US qu'il a conclue avec le Canadien, mardi, pourrait s'avérer un mal pour un bien.

Car il aura maintenant une saison complète pour montrer que le véritable Maxim Lapierre, ce n'est pas celui de l'hiver dernier qui s'est contenté de sept buts et sept aides. C'est plutôt celui qui a enregistré des sommets en carrière de 15 buts et 13 aides, il y a deux campagnes. Et qui a recommencé à jouer son rôle de petite peste au cours des séries éliminatoires.

Il sera vraisemblablement en plus grande position de force, l'été prochain, pour tenter de négocier davantage qu'une augmentation salariale de 100 000 $. C'est ce qu'il a obtenu cette année.

«On va être honnête, ça n'a pas été ma meilleure année au niveau des statistiques, et ce n'était pas vraiment le meilleur contexte pour moi pour négocier un contrat à long terme, a commenté Lapierre, mardi après-midi, au Centre Bell. Il ne faut pas être gourmand quand ce n'est pas le temps.

«J'ai confiance en l'organisation, je sais que ça va bien aller l'an prochain (sur la patinoire) et que les négociations vont aller encore mieux l'an prochain», a affirmé celui qui était joueur autonome avec compensation et a renoncé à l'arbitrage salarial.

S'il est aussi confiant, c'est parce qu'il compte être en bien meilleure forme qu'il ne l'a été pendant la majorité de la dernière campagne.

Opéré au pied droit l'été dernier, Lapierre a été gêné par un manque de flexibilité à la cheville jusqu'à l'aube des séries. Il ne pouvait plier le mollet vers l'avant ou l'arrière, ce qui l'empêchait de profiter de sa vitesse, l'un de ses principaux atouts.

Selon le hockeyeur de 25 ans, ce n'est que lors de la toute dernière semaine du calendrier régulier qu'il a recommencé à être à l'aise. Et ce n'est qu'après avoir marqué un but de toute beauté contre les Islanders de New York, dans un revers de 4-3 en fusillade, qu'il a retrouvé la confiance qui lui a fait défaut tout l'hiver.

«On m'avait dit que ça prendrait un an environ (pour récupérer complètement), et c'est ce qui est arrivé, a souligné Lapierre. Dans les séries, la confiance est revenue et le corps était à 100 pour cent. Je suis revenu au hockey que je jouais il y a deux ans.

«La blessure m'a nui énormément. C'est sûr qu'en bout de ligne, c'est moi le seul responsable, mais j'aurais été capable d'en donner plus si j'avais été à 100 pour cent.»

Lapierre a dit avoir adopté un programme d'entraînement spécial, qui comprend notamment des composantes en boxe, dans le but d'être dans la forme de sa vie lorsque la prochaine saison s'amorcera. Il s'entraîne sous la supervision de Scott Livingston, l'ancien responsable du conditionnement physique chez le Canadien.

«En ce moment, je m'entraîne avec ma saison de 28 points d'il y a deux ans en tête, de même que les dernières séries. Ce sera encore une année importante pour moi, mais je sais que ça va très bien aller», a avancé Lapierre, en ajoutant que la dernière saison régulière n'est plus qu'un lointain souvenir — et ça vaut autant pour lui que pour l'équipe dans son ensemble.

«On est encore dans le rythme des séries, tout le monde veut poursuivre dans la même veine. C'est tout ce qu'on a en tête en vue de la saison prochaine.»

La principale tâche du directeur général Pierre Gauthier sera maintenant d'en venir à une entente avec le gardien Carey Price, qui est joueur autonome avec compensation. Il ne lui reste par ailleurs qu'à régler l'embauche d'athlètes qui joueront dans les ligues mineures.

À cet égard, le Tricolore a annoncé mardi avoir conclu des ententes d'un an avec le défenseur Mathieu Carle et l'attaquant James T. Wyman. Dans les deux cas, il s'agit de contrats à deux volets.