L'an dernier, les Bruins de Boston ont encaissé une élimination cruelle en échappant une avance de 3-0 dans leur série face aux Flyers de Philadelphie. Les attentes étaient encore plus élevées cette saison ce qui rend leur triomphe très satisfaisant, mais il l'est d'autant plus puisqu'il survient face au Canadien.

«Oui, ça compte beaucoup de battre Montréal et particulièrement devant nos partisans. Nous sommes vraiment heureux du dénouement», a admis Patrice Bergeron.

Sans surprise, le vestiaire des Bruins était beaucoup plus vivant que celui du Tricolore et tous les joueurs savouraient ce gain contre les ennemis de Montréal.

«C'est vraiment agréable comme sensation et je vais l'apprécier avant de songer à la prochaine étape. Il y a toujours une grande rivalité en raison de la tradition des deux organisations. C'est excitant d'en faire partie et le résultat a été une série palpitante pour tout le monde», a déclaré le vétéran Mark Recchi.

À 43 ans, Recchi a presque tout vu et tout vécu depuis ses premières séries en 1990-91 et cet affrontement restera gravé dans sa mémoire pour longtemps.

«C'est difficile de classer mes séries les plus mémorables, j'en ai tellement vécues. Évidemment, je place au sommet les deux séries m'ayant permis de gagner la coupe Stanley, mais cette série était vraiment excellente», a-t-il ajouté.

De la grande visite était également présente dans la chambre des joueurs des Bruins alors que le président Cam Neely est venu féliciter sa troupe. Qui de mieux placé que lui pour saisir l'importance d'un triomphe contre le Canadien?

«J'ai toujours adoré affronter Montréal et particulièrement en séries. Les deux villes adorent cette rivalité et l'engouement est énorme. Ça demeure toujours spécial d'affronter l'une des six premières équipes de la LNH et surtout d'en battre une», a exprimé avec le sourire celui qui adorait se mesurer à Patrick Roy.

Comme il l'a constaté durant sa carrière, c'est rarement une formalité d'écarter le Canadien de son parcours éliminatoire et le but égalisateur de P.K. Subban lui a fait vivre des émotions fortes.

«Je me suis dit, c'est impossible, ça ne peut jamais être facile contre eux! Mais en fin de compte, ça rend notre victoire encore plus savoureuse. C'est comme le reste de la vie, tu n'apprends pas autant quand les choses sont trop faciles. Nous avons surmonté des épreuves et on grandira de ces expériences», a précisé Neely.

Au sujet de l'apprentissage, le premier trio des Bruins de David Krejci, Milan Lucic et Nathan Horton n'a pas été aussi menaçant que prévu. Cependant, Horton a trouvé la façon de s'illustrer avec deux buts gagnants en prolongation et le mot de la fin revient à Claude Julien à ce sujet.

«Bien sûr, Nathan a été bon pour nous avec ses deux buts décisifs et il a beaucoup grandi depuis le début des séries. Après tout, ça faisait sept ans qu'il économisait des buts pour les séries!», a conclu l'entraîneur avec un rire de satisfaction.