BROSSARD - Le Canadien sera privé de l'attaquant Michael Cammalleri et du défenseur Jaroslav Spacek pour au moins une dizaine de jours.

Cammalleri, victime d'une profonde lacération à la jambe gauche, devrait demeurer à l'écart pour une période de 10 à 14 jours tandis que Spacek, blessé au haut du corps, pourrait s'absenter jusqu'à trois semaines.

C'est ce qu'a indiqué l'entraîneur Jacques Martin, mardi, à l'issue de la séance d'entraînement de l'équipe au Complexe sportif Bell.

Cammalleri et Spacek sont tombés au combat, dimanche, tôt dans le match remporté 5-1 contre les Jets de Winnipeg. Le Canadien avait perdu les services du défenseur Chris Campoli, jeudi dernier, dans le match inaugural de la saison, à Toronto.

La malchance qui s'acharne en ce début de saison sur le Tricolore, déjà privé d'Andrei Markov et de Ryan White, ne trouble pas l'humeur de Martin, affable mardi avec la presse.

«Nous n'avons aucun contrôle sur la situation, a rappelé Martin. Ce qu'on contrôle, c'est ce qu'on fait sur la patinoire. Et les blessures fournissent l'occasion à d'autres de se mettre en évidence. C'est la raison pour laquelle nous accordons beaucoup d'importance à ajouter de la profondeur à l'équipe au cours de l'entre-saison.»

L'entraîneur a expliqué que Cammalleri avait subi une profonde lacération, mais que heureusement aucun muscle, nerf ou tendon n'a été touché.

«Ce n'est qu'une question de temps dans son cas. Il va revoir le médecin samedi», a-t-il indiqué.

Pour ce qui est de Spacek, Martin a dit qu'il est encore souffrant. Le Tchèque aurait subi une blessure aux côtes, dit-on (le CH n'a rien confirmé).

Eller de retour

L'équipe peut se consoler en se disant qu'elle misera sur le retour au jeu du jeune attaquant Lars Eller, jeudi, à l'occasion de son match d'ouverture à domicile face aux Flames de Calgary.

«À moins qu'il ne se reblesse d'ici là», a souligné l'entraîneur, le plus sérieusement du monde.

Le Danois est rétabli de l'opération à l'épaule droite qu'il a subie à la conclusion de la dernière saison. Mardi, il s'est entraîné comme ailier gauche au sein du quatrième trio complété par Andreas Engqvist et Aaron Palushaj.

«On va le réintégrer dans la formation progressivement, a annoncé Martin. Nous sommes contents de saluer son retour et qu'il puisse nous aider. Nous allons nous assurer de bien gérer son temps d'utilisation en début de saison.»

Eller n'entend pas demeurer très longtemps au sein d'un trio à caractère défensif.

«Ce n'était qu'une séance d'entraînement. Je ne lis pas trop entre les lignes... Et vous savez comme moi que les choses peuvent changer rapidement pendant le déroulement d'une rencontre. Peu importe, j'ai simplement hâte de rejouer. Je n'ai raté que deux matchs, mais l'attente est toujours longue quand on est à l'écart du jeu. Suivre l'action des gradins n'est jamais agréable.»

À son premier véritable match depuis mai dernier, Eller ne craint pas d'être trop dépassé par les événements.

«Je serai peut-être un peu rouillé au départ, mais je vais ratrapper tout le monde assez rapidement», a-t-il glissé, sourire en coin.

Assurant que son épaule est plus forte que jamais, il a dit avoir hâte de donner et d'encaisser quelques coup d'épaule.

«Je veux reprendre là où j'ai laissé la saison dernière, continuer de bâtir sur ce que j'ai construit en deuxième moitié de saison. Cela dit, c'est une nouvelle saison et je veux être meilleur.»

Eller pourrait vite se retrouver aux côtés de Tomas Plekanec et d'Erik Cole, en l'absence de Cammalleri. En attendant, c'est le vétéran Travis Moen qu'on a muté du quatrième au premier trio.

«Travis le mérite pleinement, a affirmé Martin. Il a été un de nos meilleurs attaquants, dimanche, après la perte de Cammalleri. Il a marqué un beau but et il a été solide en défense.

«Il a manqué du temps en raison d'une blessure pendant le camp d'entraînement, a-t-il résumé. Il demeure un rouage important pour nous. Il préconise un style physique et il est utile en infériorité numérique.»