MONTRÉAL - Il n’y aurait plus que de minimes détails à régler, mais tout indique que Jean Pascal et Tavoris Cloud croiseront le fer le 27 septembre prochain à Montréal.

Initialement prévue le 9 juillet, puis repoussée au 16, la conférence de presse officialisant la présentation du combat devrait avoir lieu le 23. Il s’agira du premier duel de Pascal depuis sa convaincante victoire aux dépens de Lucian Bute en janvier dernier au Centre Bell.

« Les négociations vont bon train », a expliqué Pascal en marge d’une tranche de la course 90 marathons en 90 jours de l’ancien Olympien Mike Strange tenue mardi après-midi à Montréal.

« Je sais que ç’a un peu branlé dans le manche, étant donné que j’exigeais que Cloud passe des tests antidopage. Je suis pour un sport propre et je veux démontrer que je gagne proprement. Ce dossier-là aurait été réglé dernièrement et il ne manquerait plus que les signatures (du promoteur) Don King et de Cloud. Je laisse maintenant tout ça à mon conseiller Greg Leon. »

Même si l’Américain a subi la défaite à ses deux dernières sorties, le Québécois est convaincu qu’une victoire aux dépens de l’ex-champion des poids mi-lourds de la IBF lui permettra de se rapprocher d’un combat de championnat du monde qu’il attend depuis très longtemps.

« Cloud est fait sur mesure pour moi », a analysé Pascal. « Tout comme moi, c’est un boxeur qui aime frapper et qui avance. Ça va donner un bon spectacle. Je vais laisser parler mon talent. »

Logiquement, Pascal lorgnerait ensuite une rencontre au sommet avec le champion du WBC Adonis Stevenson ou encore celui de la WBO Sergey Kovalev. Il faut cependant immédiatement rayer de la liste le nom du détenteur des ceintures de la WBA et de la IBF Bernard Hopkins.

« Vous savez ce que je pense de Hopkins », a soupiré Pascal. « Je lui ai donné la chance d’être un pionnier (dans la lutte antidopage) et il a refusé de le faire. C’est pourquoi j’ai mes réserves… »

Chose certaine, le Lavallois n’a aucunement l’intention de poursuivre sa carrière au-delà de la quarantaine comme le fait le boxeur de Philadelphie. À vrai dire, il a plutôt le désir de combattre dans un tout autre type d’arène.

« Il me reste peut-être encore cinq ou six ans à mon sommet en boxe et ensuite je pourrais me tourner vers l’acting ou la politique », a révélé Pascal. « Les gens ne le savent pas, mais mon père a été politicien en Haïti, j’ai donc ça dans le sang! Et je suis toujours ça du coin de l’œil. »

Pascal et Bute sur des chemins différents

Ce ne sont donc pas les projets qui manquent pour Pascal, après quelques années marquées par les blessures. Il est également déjà à la tête de sa propre compagnie de promotion depuis avril.