Je me battrai vendredi pour défendre mon titre de champion du monde. En préparation pour mon combat contre Silvio Branco, je suis allé m'entraîner sur une ferme isolée à Altoona dans l'État de New York.

Avant d'aller plus loin, juste vous dire que je suis heureux d'être de retour parmi vous parce que là-bas il n'y avait pas grand-chose à faire et, à part mes partenaires d'entraînement et moi, il n'y avait que des poules, des cochons et des ours qui rôdaient dans les parages.

Malgré tout, je crois que la décision d'aller là-bas était la bonne. J'ai fait ça un peu à la manière de Rocky IV; j'y suis allé sans aucune distraction et j'ai pu me concentrer uniquement sur la boxe.

L'entraînement s'est très bien déroulé. Un beau camp intensif de quatre semaines où l'on a pu se concentrer sur tous les aspects physiques et mentaux en préparation pour ma défense de titre.

Côté technique, j'ai pu travailler sur tous les points nécessaires grâce au travail extraordinaire de mes partenaires soit Sébastien Demers, le prometteur boxeur Francy Ntetu et le nouveau de GYM Eleider Alvarez.

Un boxeur qui mérite mon respect

Silvio Branco est un boxeur dangereusement expérimenté. Il a commencé sa carrière professionnelle en 1988 - j'avais alors 6 ans - et sa fiche de 59-9-2 (36 KO) démontre toute l'ampleur de son talent.

Malgré tout, ma jeunesse, ma vivacité et mon désir de conserver mon titre me donnent tous les outils afin de venir à bout de ce vétéran de la boxe… ne reste qu'à demeurer concentré sur le plan de match.

Je ne peux me permettre de prédire une mise hors de combat, mais chaque fois que j'embarque dans le ring c'est pour passer un K.O.. Alors, si j'étais vous et que j'avais un petit 2$ à mettre sur le combat, je parierais sur une victoire vite fait bien fait.

Avec l'acquisition du titre mondial, je me suis aperçu que la discipline, la persévérance et le travail pouvaient transformer mon rêve en réalité. Maintenant, j'espère continuer à rêver pour au moins une décennie et ça commence vendredi soir contre Branco.

Mon respect envers Branco est bien réel, mais celui-ci s'arrête dès que je mets les pieds dans le ring.

Je me permets déjà de lui souhaiter une bonne retraite. À vous, chers amis, je souhaite un bon combat.

*Propos recueillis par Jean-Simon Landry