Je voulais offrir un KO aux amateurs
Boxe dimanche, 9 déc. 2007. 19:03 jeudi, 12 déc. 2024. 15:09
J'aurais été déçu de ne pas terminer le combat face à Alfonso Mosquera par un KO vendredi. Je voulais offrir un KO aux amateurs présents au Centre Bell car je n'aurais pas apprécié que les gens disent après le combat que je n'étais pas capable de passer le KO à un 14e aspirant.
Je l'avoue, Alfonso Mosquera était plus fort que je le croyais mais je n'ai jamais douté de son talent. C'était la chance de sa vie et je savais qu'il serait prêt à m'affronter. Quand j'étais 14e au monde, j'aurais aimé recevoir une invitation à me battre en championnat du monde. Je lui accorde une très bonne note pour sa performance. Il était là pour gagner et il a tout donné mais j'étais trop fort pour lui.
Je lui ai donné sa force en boxant à sa façon pendant les neuf premiers rounds. J'aurais dû le forcer à boxer à ma manière. À partir du neuvième round, j'ai commencé à solutionner son cas.
Au dixième round, j'ai senti qu'il faiblissait. Au dernier assaut, je voulais finir le travail. Si je ne lui avais pas passé le KO, je me serais dit que mon entraînement n'avait pas été à point, parce que je n'ai pas eu de partenaire qui avait un style comme celui de Mosquera. J'ai dû m'adapter à lui, et c'est pour cette raison que le KO est venu au 12e round et non pas plus tôt.
Dans l'ensemble, je suis insatisfait de ma performance. Je n'ai pas performé comme je le souhaitais à part lors des deux derniers rounds. Je m'étais mis beaucoup de pression et je n'arrivais pas à en finir avec mon adversaire. Je voulais tellement faire plaisir aux gens qui étaient là pour me voir boxer.
J'entendais les gens crier. Je voulais leur plaire et je me suis laissé emporter un peu. Je voulais y aller plus en force qu'en technique et je suis sorti de mon plan de match. J'avais du mal à me concentrer jusqu'au onzième round où j'ai décidé de régler le cas à Mosquera.
Mal à la main droite
Quand je suis rentré à la maison, j'aurais pensé avoir plus de maux de tête. J'ai simplement pris une Advil pour mes enflures aux mains. Ma droite est la main la plus blessée. Le médecin m'a dit que j'avais subi une grosse foulure à la jointure de mon index au onzième round. Le plus important, c'est qu'il n'y a pas de fracture.
Savourer le moment
J'ai vécu un grand moment d'émotion lors de mon entrée dans l'enceinte du Centre Bell. Je me suis senti pas mal important aux yeux des spectateurs. Je sentais les encouragements et j'ai beaucoup apprécié.
Vous savez, même si j'étais dans ma bulle, j'ai pris le temps de vivre intensément ce moment fantastique. C'était tellement énorme que je me suis demandé si tout cela était vraiment pour moi. Je me disais qu'il me restait simplement à montrer aux gens, qui j'étais vraiment.
Depuis que j'ai conquis le titre mondial en juillet dernier contre Travis Simms, j'ai senti que le regard des gens avait changé à moins endroit. Quand je suis en public, les gens viennent me voir pour me féliciter. J'ai l'impression que ça va être encore plus gros maintenant mais ça me fait chaud au cœur. Je trouve cela encourageant et ça me pousse à m'entraîner plus.
Les gens savent reconnaître en moi un homme de famille, un gars tranquille qui mène une vie tranquille. Je ne suis pas du genre à courir les boîtes de nuit. Je ne bois pas, je ne fume pas et je pense être un exemple parfait pour les jeunes d'aujourd'hui. J'adore mes enfants et ma maison, c'est MA place.
Prochaine étape
Si je me bats en mars, mon prochain adversaire devrait être le Français Christophe Canclaux. Je dois d'abord rencontrer mon médecin mais je pense que ma main droite sera rétablie à temps.
Je ne vois rien de grave à ma blessure qui semble guérir très vite. Je devrais être en mesure de reprendre l'entraînement dans deux semaines environ.
Entre-temps, je vais trouver le moyen de prendre des vacances mais je ne sais pas encore où je vais aller.
*propos recueillis par Robert Latendresse
Je l'avoue, Alfonso Mosquera était plus fort que je le croyais mais je n'ai jamais douté de son talent. C'était la chance de sa vie et je savais qu'il serait prêt à m'affronter. Quand j'étais 14e au monde, j'aurais aimé recevoir une invitation à me battre en championnat du monde. Je lui accorde une très bonne note pour sa performance. Il était là pour gagner et il a tout donné mais j'étais trop fort pour lui.
Je lui ai donné sa force en boxant à sa façon pendant les neuf premiers rounds. J'aurais dû le forcer à boxer à ma manière. À partir du neuvième round, j'ai commencé à solutionner son cas.
Au dixième round, j'ai senti qu'il faiblissait. Au dernier assaut, je voulais finir le travail. Si je ne lui avais pas passé le KO, je me serais dit que mon entraînement n'avait pas été à point, parce que je n'ai pas eu de partenaire qui avait un style comme celui de Mosquera. J'ai dû m'adapter à lui, et c'est pour cette raison que le KO est venu au 12e round et non pas plus tôt.
Dans l'ensemble, je suis insatisfait de ma performance. Je n'ai pas performé comme je le souhaitais à part lors des deux derniers rounds. Je m'étais mis beaucoup de pression et je n'arrivais pas à en finir avec mon adversaire. Je voulais tellement faire plaisir aux gens qui étaient là pour me voir boxer.
J'entendais les gens crier. Je voulais leur plaire et je me suis laissé emporter un peu. Je voulais y aller plus en force qu'en technique et je suis sorti de mon plan de match. J'avais du mal à me concentrer jusqu'au onzième round où j'ai décidé de régler le cas à Mosquera.
Mal à la main droite
Quand je suis rentré à la maison, j'aurais pensé avoir plus de maux de tête. J'ai simplement pris une Advil pour mes enflures aux mains. Ma droite est la main la plus blessée. Le médecin m'a dit que j'avais subi une grosse foulure à la jointure de mon index au onzième round. Le plus important, c'est qu'il n'y a pas de fracture.
Savourer le moment
J'ai vécu un grand moment d'émotion lors de mon entrée dans l'enceinte du Centre Bell. Je me suis senti pas mal important aux yeux des spectateurs. Je sentais les encouragements et j'ai beaucoup apprécié.
Vous savez, même si j'étais dans ma bulle, j'ai pris le temps de vivre intensément ce moment fantastique. C'était tellement énorme que je me suis demandé si tout cela était vraiment pour moi. Je me disais qu'il me restait simplement à montrer aux gens, qui j'étais vraiment.
Depuis que j'ai conquis le titre mondial en juillet dernier contre Travis Simms, j'ai senti que le regard des gens avait changé à moins endroit. Quand je suis en public, les gens viennent me voir pour me féliciter. J'ai l'impression que ça va être encore plus gros maintenant mais ça me fait chaud au cœur. Je trouve cela encourageant et ça me pousse à m'entraîner plus.
Les gens savent reconnaître en moi un homme de famille, un gars tranquille qui mène une vie tranquille. Je ne suis pas du genre à courir les boîtes de nuit. Je ne bois pas, je ne fume pas et je pense être un exemple parfait pour les jeunes d'aujourd'hui. J'adore mes enfants et ma maison, c'est MA place.
Prochaine étape
Si je me bats en mars, mon prochain adversaire devrait être le Français Christophe Canclaux. Je dois d'abord rencontrer mon médecin mais je pense que ma main droite sera rétablie à temps.
Je ne vois rien de grave à ma blessure qui semble guérir très vite. Je devrais être en mesure de reprendre l'entraînement dans deux semaines environ.
Entre-temps, je vais trouver le moyen de prendre des vacances mais je ne sais pas encore où je vais aller.
*propos recueillis par Robert Latendresse