Le même sort que Poulard?
Boxe jeudi, 16 janv. 2014. 18:58 mercredi, 11 déc. 2024. 19:42MONTRÉAL - Eleider Alvarez ne l’a décidément pas facile depuis qu’il est devenu boxeur professionnel.
Des problèmes de visa l’ont contraint à l’inactivité pendant une année complète en 2010, puis trois combats prévus contre Otis Griffin, Allan Green et maintenant Thomas Oosthuizen ont dû être annulés pour des raisons parfois aussi loufoques que frustrantes.
L’annulation du duel face à Oosthuizen a été d’autant plus décevante, étant donné qu’il devait marquer les débuts d’Alvarez sur les ondes du réseau américain HBO en demi-finale du mégachoc entre Jean Pascal et Lucian Bute qui sera présenté samedi soir au Centre Bell.
« J’étais fâché parce que je savais que ce ne serait pas possible de trouver un adversaire qui serait approuvé par HBO à deux semaines d’avis », a avoué Alvarez, jeudi après-midi, en marge de la conférence de presse faisant la promotion de la sous-carte du gala de samedi.
« Ç’a l’a atteint, mais ça n’a pas été très long. Nous avons réussi à le remotiver rapidement », a ajouté son entraîneur Marc Ramsay. « Les dirigeants de HBO ont communiqué avec lui pour lui dire qu’ils s’intéressent beaucoup à lui. La situation a ensuite été facile à récupérer. »
Heureusement, Andrew Gardiner cherchait Alvarez depuis longtemps et il l’a enfin trouvé. Le Manitobain nouvellement mis sous contrat par Eye of The Tiger Management a même déjà été l’un des partenaires d’entraînement du Montréalais d’origine colombienne dans le passé.
« Pascal-Bute est historique, alors je suis content d’être là », a expliqué Alvarez. « Je sais que ce ne sera pas un combat facile, mais en même temps, je trouve ça drôle que Gardiner dise qu’il peut me battre parce qu’il a eu le dessus sur moi pendant deux ou trois rounds en sparring. »
« L’important, c’était de ne pas jeter aux poubelles tout mon camp d’entraînement de Big Bear en Californie. J’étais vraiment bien préparé pour Oosthuizen. Je ne voulais pas perdre ça. »
« Au début, je tenais à ce qu’Eleider affronte toujours un gaucher, mais ce n’était pas possible », a continué Ramsay. « Au moins, passer d’un gaucher à un droitier est pas mal moins compliqué que l’inverse. C’est comme la bicyclette, ça ne se perd pas, ça revient rapidement. »
Reste que l’entraîneur aurait bien aimé que son protégé croise le fer avec Oosthuizen, champion des poids super-moyens de l’IBO. « J’avais bon espoir qu’Eleider l’arrête avant la limite, malgré sa réputation internationale », a indiqué Ramsay.
« Mais nous ne perdons pas tout. Gardiner est un boxeur beaucoup plus résistant : il a un menton de granit et un cœur gros comme la Terre. Les partisans seront servis à souhait. »
La dernière fois qu’un ancien partenaire d’entraînement - Nicholson Poulard - l’avait défié, Alvarez avait réglé son compte en l’emportant par arrêt de l’arbitre au troisième round. Gardiner subira-t-il le même sort samedi?