Réjean Groulx semble un peu chatouillé lorsqu’on lui rappelle que toutes les victoires de son prochain adversaire, sans exception, ont été acquises par soumission.

Groulx, le premier aspirant à la ceinture de champion des poids plumes de l’organisation québécoise Ringside MMA, montre une fiche parfaite de 5–0 avec quatre soumissions. La seule “tache” à son dossier, si vous me permettez l’expression, est une victoire par décision unanime contre Jeremy Gagnon.

J’ai réalisé une entrevue avec Groulx, un sympathique gaillard, il y a environ un mois. Dans le texte publié aujourd’hui sur RDS.ca, il explique un peu les circonstances qui ont mené à son combat contre Gagnon, un duel qui a en quelque sorte propulsé sa carrière. Mais il m’a aussi décortiqué sa performance, dont le résultat est passé bien près d’être différent.

“Au premier round, la soumission était passée. J’avais un étranglement par anaconda et c’était fini. C’était barré, il était sur le dos, il était rouge, rouge… et la cloche a sonné. Une seconde de plus, peut-être cinq, et la victoire était dans la poche.”

“À la fin du deuxième round, j’avais l’étranglement arrière. Les crochets étaient passés, l’étranglement était barré, c’était fini… et la cloche a sonné! Au troisième round, il a repris du poil de la bête. J’avais peut-être dépensé de l’énergie inutilement dans les deux premiers assauts et il a certainement terminé le combat avec l’avantage sur moi, mais j’ai quand même gagné par décision unanime.”

“Donc selon moi, je pourrais facilement avoir cinq victoires, cinq soumissions…”

Michel Gagnon, qui défendra son titre contre Groulx en fin de semaine, se fout bien des statistiques. Il définit son adversaire comme un grinder un go-getter qui pousse continuellement pour suivre le rythme du combat. “Ce n’est pas un lâcheur. Je sais que des portes pourraient s’ouvrir à moi en cas de victoire, mais ce serait une grave erreur de regarder au-delà de mon combat contre Groulx.”

L’historique entre Groulx et Gagnon est intéressant. Chacun a déjà battu un coéquipier de son adversaire (Groulx c. Jeremy Gagnon, Michel Gagnon c. Guillaume Lamarche) et les deux ont à leur tableau de chasse une victime commune, Stéphane Bernadel.

Même s’il s’agira du seul combat de championnat du gala Ringside 10 en raison des retraits de Steve Bossé (205 lbs) et de Chris Clements (170 lbs), l’affrontement Groulx-Gagnon sera seulement le deuxième présenté sur la carte principale, après celui entre Derek Gauthier et Iraj Hadin.

Ça donne une bonne idée de la qualité de la carte ébauchée par le matchmaker de Ringside, Joey Benoît. Deux bons prospects du UFC, Alex Garcia (vs. Seth Baczynski) et Roger Hollett (vs. Le populaire Martin Désilet) mettront la table pour le combat entre les vétérans Patrick Côté et Kalib Starnes.

Côté donne d'ailleurs des détails intéressants sur son dernier camp d'entraînement dans sa plus récente chronique. Quant à Starnes, voici un article qui vous aidera à mieux connaître le bonhomme.

Pour demain, je vous prépare un papier sur Garcia, un phénomène qui fait déjà tourner bien des têtes à travers l’Amérique du Nord.

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