Connor McGregor parle beaucoup - trop pour certains - mais on ne peut lui reprocher de ne pas passer à l'action lorsque le signal lui est donné.

L'enfant chéri de Dublin a offert une performance à la hauteur de son statut de héros national samedi dans la capitale irlandaise, disposant de Diego Brandao dès le premier round du combat principal d'un gala du UFC dont il était la principale - pour ne pas dire la seule - tête d'affiche.

Pour célébrer le premier passage du UFC en Irlande en plus de cinq ans, McGregor (15-2) a mis ses promesses à exécution en l'emportant par K.-O. technique après à peine quatre minutes d'action dans sa ville natale.

« J’avais dit que je l’écarterais de mon chemin au premier round et je l’ai écarté de mon chemin au premier round », a gueulé le vainqueur, entouré d’une foule en liesse, au terme de sa troisième victoire au UFC.

« Il n’existe aucun homme en vie qui puisse venir me battre en ces terres », a-t-il ensuite proclamé.

Brandao (18-10), champion de la 14e saison de l'émission de téléréalité The Ultimate Fighter, est sorti de son coin avec sa bravoure habituelle, mais s'est rapidement avéré un adversaire indigne devant les prétentions de McGregor, vedette montante poussée sans retenue par la machine promotionnelle du UFC.

Le Brésilien a subi une deuxième défaite de suite.

Gunnar Nelson en progression silencieuse

En demi-finale, le prometteur Islandais Gunnar Nelson a livré une performance sans éclat qui l’a néanmoins mené à une victoire sur l’Américain Zak Cummings.

Sans se presser, Nelson (13-0-1) a mis la table pour un étranglement arrière qu’il a verrouillé à 4:48 du deuxième round. « Gunni », un partenaire d’entraînement de McGregor qui avait l’appui incontesté d’une foule enflammée, a ainsi mis la main sur la neuvième victoire par soumission de sa carrière.

Il est également demeuré invaincu en trois sorties au UFC.   

« J’imagine que j’ai commencé à trouver mon rythme au deuxième round et je suis alors parvenu à refroidir ses ardeurs », a commenté le mi-moyen de 25 ans, en pleine ascension au classement de sa division, après sa victoire.

Cummings (17-4) a subi une première victoire en trois combats au UFC.

McCall met fin aux expériences de Pickett

Dans un combat de poids mouches, la rapidité d’Ian McCall lui a permis de contrer la menace de la force de frappe de Brad Pickett et de signer une victoire par décision unanime.

Le combatif McCall (13-1), qui avait dû patienter à son quatrième combat au UFC avant de mériter son premier triomphe au sein de la compagnie, a solidifié sa place parmi l’élite de sa catégorie en se débarrassant plutôt aisément de Pickett (24-9) pour empocher un deuxième gain consécutif.

Après avoir reçu deux scores de 30-27 et un autre de 29-28 à son avantage, « Uncle Creepy » a émis le souhait de retrouver sur son chemin le champion Demetrious Johnson, contre qui il a déjà subi un match nul et une défaite en 2012.

Pour l’instant, Johnson doit effectuer la cinquième défense de son titre contre l’aspirant Chris Cariaso à la fin août.  

Pickett, qui a déjà battu les Québécois Ivan Menjivar et Yves Jabouin à l’époque où il était l’un des plus spectaculaires poids coqs de sa profession, disputait son deuxième combat chez les poids mouches. Il avait difficilement vaincu Neil Seery en mars dernier.

Après la défaite, il a laissé entendre qu’il avait l’intention de retourner à 135 livres.

Les autres résultats de la soirée

Norman Parke défait Naoyuki Kotani par K.-O. technique (3:41 – R2)
Ilir Latifi défait Chris Dempsey par K.-O. technique (2:06 – R1)
Neil Seery défait Phil Harris par décision unanime (30-27 X 3)
Cathal Pendred défait Mike King par étranglement arrière (3:33 – R2)
Trevor Smith défait Tor Troeng par décision unanime (29-28 X 3)
Nikita Krylov défait Cody Donovan par K.-O. technique (4:57 – R1)
Patrick Holohan défait Josh Sampo par étranglement arrière (3:06 – R1)