Daniel Cormier a remporté chacun de ses 15 combats d’arts martiaux mixtes, ce n’est donc pas vraiment surprenant qu’il soit aussi confiant à l’approche de son 16e duel, qui sera disputé contre le champion des mi-lourds Jon Jones en tête d’affiche du UFC 182 samedi. La possibilité de la défaite ne lui a jamais traversé l’esprit.

« Je n’y ai pas pensé une seule seconde, a-t-il assuré lors d’une conférence téléphonique d’avant-combat impliquant aussi Jones lundi. Vous vous préparez à faire face à de l’adversité, pas à vous faire passer le K.-O. ou une soumission. Il faut rester positif à l’entraînement quand on se prépare pour quelque chose d’aussi gros. »

Cet appel a donné lieu à la discussion la plus pacifique entre les deux combattants après la mêlée qui a éclaté au MGM Grand durant la journée des médias du UFC 178 le 4 août et une entrevue donnée conjointement à SportsCenter, à ESPN.

Pour Cormier, l’intensité demeure, mais c’est fini la comédie.

« Je ne pense pas que l’animosité entre nous a disparu, c’est simplement qu’il n’y a aucun intérêt à se crier par la tête, explique Cormier. Les disputes, les insultes, ça me motive pendant mon entraînement, mais c’est inutile maintenant. Ça ne sert à rien. »

Plusieurs ont identifié Jones comme le vilain et Cormier comme le bon gars après la guéguerre verbale qui a eu lieu, mais ce dernier assume la responsabilité de ses actions et ne s’en fait pas outre mesure avec la façon dont on s’est servi des séquences vidéo pour promouvoir leur futur affrontement.

Pour ce qui est de la stratégie à préconiser lors du combat, l’athlète de 35 ans est prêt à faire face à toute éventualité et il croit pouvoir se débrouiller peu importe le style.

« Il n’y a pas une seule et unique façon de gagner, je crois que les gens ne pensent pas à tous les scénarios possibles. Il n’y a pas de manière précise de gagner. Si je ne réussis pas à envoyer l’adversaire au tapis, ça ne veut pas dire que je ne peux pas l’emporter. »

Le natif de Lafayette, en Louisiane, prévoit utiliser tout un éventail d’aptitudes pour venir à bout de l’homme qui est considéré comme le meilleur combattant livre pour livre au monde et s’emparer de la ceinture.

« Je crois qu’il faut y croire, croire que c’est possible, ajoute aussi Cormier. Parfois, les gens ne pensent pas être capables de surmonter le défi qui se trouve devant eux, ils croient que c’est une montagne impossible à gravir, mais il faut y croire. Croire en soi, en ses moyens, en tout ce qu’on a accompli jusqu’à maintenant, et croire que c’est suffisant. »

Cormier a aussi du respect pour le talent de son adversaire malgré leur mésentente.

« J’aime beaucoup de choses chez lui, j’aime sa créativité dans l’octogone et la confiance qu’il a en lui. Quiconque remporte autant de combats d’affilée que lui mérite beaucoup de respect à ce niveau. C’est même presque difficile de ne pas l’admirer jusqu’à un certain point. Il y a plusieurs choses que j’aime chez lui à l’intérieur de la cage.

Initialement promu sur la carte du UFC 178 comme remplaçant d’Alexander Gustafsson qui était alors blessé, le combat a ensuite été repoussé en raison d’une blessure qu’a subie Jones. Cormier croit que cela améliore ses chances de mettre la main sur le titre.

« Je crois que ç’a m’a donné un coup de pouce, car ce n’est pas l’idéal d’hériter d’un combat de championnat du UFC à la dernière minute.