TJ Dillashaw avait commencé 2019 en tant que champion poids coq et l’un des meilleurs livre pour livre de la planète. Le vent a toutefois brusquement tourné.

En janvier de cette année-là, Dillashaw a défié le champion des mouches Henry Cejudo dans le but de devenir le premier champion UFC à descendre de catégorie pour mettre la main sur un deuxième titre. Mais ce qui est plutôt arrivé, c’est l’une des pires débarques dans l’histoire de l’organisation.

Dillashaw a été battu par K.-O. en seulement 32 secondes, et deux mois plus tard, on apprenait qu’il a été déclaré positif à une substance illicite avant le combat, soit de l’EPO. Il a reçu une suspension de deux ans de la part de l’Agence antidopage américaine puis l’UFC l’a forcé à délaisser sa ceinture des coqs.

Dillashaw a avoué avoir bel et bien consommé cette substance et qu’il l’a fait parce que son corps avait commencé à souffrir de sa transition vers une division plus légère. Puis il a disparu de la mappe.

En fin de semaine, au prochain gala UFC Fight Night à Las Vegas, Dillashaw (16-4) remonte dans l’octogone pour la première fois en 2 ans et demi. Il affrontera l’aspirant no 2 Cory Sandhagen (14-2). Si l’athlète de 35 ans l’emporte, il pourrait très bien obtenir l’occasion de reprendre son trône lors du combat suivant.

Dillashaw s’est entretenu avec ESPN à ce sujet.

Sur ce qu’il ressent à l’approche de son retour :

« C’est stressant. C’est impossible de ne pas l’être. Même quand tu te bats sept fois par année, il y a toujours de l’énervement. Mais c’est plaisant, il faut apprendre à faire avec. C’est un moment excitant pour moi de me donner en spectacle dans le combat principal. »

Sur sa pause :

« C’est un peu une bénédiction d’avoir profité de cette pause de deux ans pour essayer de trouver ce que je vais faire après ma carrière plutôt que de le faire seulement une fois que ce sera fini. Je sais maintenant que ça va bien aller, je n’ai pas besoin de me battre jusqu’à la fin de mes jours pour payer mes factures. L’attention ne m’a pas manqué. »

Sur la pression qu’il ressent :

« Est-ce qu’il y a de la pression de faire mes preuves après ce qui est arrivé? Quoi que les autres en pensent, je connais la vérité et ça m’importe peu. Je ne vais pas m’ajouter de pression.

« Même avant tout ça, j’avais déjà de la pression. Avant chaque entraînement, chaque round, parce que je ne veux pas perdre, je ne veux rien rater. L’important est de se servir de cette pression de la bonne façon. Certains figent et ne performent pas bien, mais pour ma part, je deviens une bête, je vois rouge et j’y vais pour la finition. Il faut la contrôler. »

Sur ce qu’il s’attend de la part des amateurs :

« Je suis certain qu’il y a encore des amateurs qui sont fâchés contre moi. J’ai appris durant ma carrière que je serai toujours le vilain. Surtout avec cette histoire où je me suis retourné contre mon équipe, Team Alpha Male, il y a des années. Maintenant que j’ai échoué à un test antidopage, on va me le faire subir, mais c’est la réalité qui vient avec le fait d’être sous les projecteurs. Regardez Conor McGregor par exemple. Je vais gagner mon combat et tout le monde finira par oublier ce qui s’est passé. »

Sur comment il vit avec le négativisme :

« Ça va probablement toujours me suivre, mais c’est pourquoi j’ai décidé d’être honnête dès le jour 1, parce que je veux mettre ça derrière moi. Pas juste pour ne plus en entendre parler, mais parce que c’est thérapeutique. Ce n’est plus un boulet, parce que j’en ai parlé ouvertement. C’était la meilleure chose à faire pour moi. »