Cette série d'articles sur l'alpinisme est présentée en partenariat avec Jeep®

Pas facile de se retrouver dans la profusion d’équipements et d’accessoires offerts par les détaillants spécialisés en plein air. Si certains sont indispensables, d’autres sont à envisager avec précaution. Voici le top-10 des essentiels pour mettre toutes les chances de votre côté durant votre séjour en montagne!

1- Bottes de randonnée

Incontestablement le plus important des équipements en plein air : vos pieds vous supportent quel que soit le niveau de votre expérience en montagne : randonnée, trek ou alpinisme. Ils ont droit à un traitement de faveur. En montagne, pas d’hésitation, on préfère les bottes aux souliers de rando; le terrain inégal, souvent instable et présentant un dénivelé variable impose le choix d’une protection des chevilles irréprochable. Insuffisamment soutenues, celles-ci risquent le twist qui mettra une fin tragique à votre aventure. Une membrane déperlante (pour les jours pluvieux, les milieux humides ou les passages à gué) assure une bonne isolation, un plus quand on passe plusieurs jours en montagne.

Attention : une bonne paire de bottes n’est rien sans sa «meilleure amie» : la chaussette. Un bas trop grand, trop fin, à l’élasticité douteuse, et c’est l’ampoule assurée. Et une ampoule, en trek, c’est long longtemps...

2- Membrane isolante

Le système multicouche a fait ses preuves auprès des pleinairistes «sérieux». Cela signifie trois couches à superposer : la première près du corps du type sous-vêtement (fibre naturelle de préférence, sinon en polypropylène pour ceux qui transpirent beaucoup), la deuxième pour la chaleur (type polar) et, enfin, la troisième pour l’isolation (coquille imper-respirante, Gore-Tex, Event, et autres marques déposées). Le multicouche permet de mettre et d’enlever chaque couche selon les variations de la température, ce qui prévient de la sudation excessive et... de l’humidité qui s’ensuit. Une attention particulière est recommandée pour le choix de la coquille : celle-ci est votre ultime protection contre les éléments extérieurs – froid, vent, humidité, pluie, neige, verglas – elle doit tenir ses promesses en tout temps.

3- Lunettes de soleil

Si elles sont si importantes, c’est moins pour votre look que pour l’effet protecteur qu’elles garantissent sur vos yeux. En montagne, que ce soit sur la neige ou pas, vos yeux absorbent les rayons ultraviolets (UVA et UVB) comme des éponges. En altitude, les rayons ultraviolets augmentent de 4% tous les 300 m et peuvent brûler la rétine. Les dommages causés par ces rayons sont graduels et irréversibles. Vos lunettes doivent donc bloquer les rayons à 100% (norme UV 400, la meilleure protection), être bien adaptées à la forme de votre visage et, idéalement, posséder des lentilles photochromiques, qui s’adaptent à la luminosité variable en montagne (forêt, zones pierreuse, glacier, etc.). Préférez les verres de catégorie 4 (échelle de 1 à 4) car ils bloquent la majeure partie des rayons ultraviolets. Et tant qu’à faire... travaillez aussi le look!

4- Sac à dos

Selon le type de randonnée en montagne que vous prévoyez, vous aurez à choisir un sac de longue ou de courte randonnée. La capacité d’un sac est mesurée en litrage; si vous devez transporter tous vos effets en autonomie (vêtements, trousse de premiers soins, nourriture, sac de couchage, matelas de sol, tente, etc.), vous opterez pour un litrage entre 50 l et 75 l selon la durée de votre expédition. Pour une randonnée où vos effets sont transportés (porteurs, animaux de charge comme une mule ou un yak), choisissez un sac de 30 l en moyenne, qui vous permet de porter uniquement votre équipement pour la journée (polar, eau, suppléments alimentaires, crampons, etc.).

Sur le marché, on trouve une incroyable diversité de sacs adaptés à toutes sortes d’usage. Le plus important est qu’il soit bien adapté à votre taille, que les courroies soient assez solides pour un ajustement optimal, que l’arrière du sac (qui s’appuie contre votre dos) possède un système d’aération (pour éviter la transpiration excessive) et, enfin, qu’il soit fabriqué avec un tissu au moins déperlant au mieux imperméable.

5- Bâtons de marche

Ils peuvent sembler superflus pour une courte randonnée en sentier facile; en montagne, en revanche, ils sont indispensables. Marcher plusieurs heures durant plusieurs jours exige de ménager ses genoux; les bâtons permettent de répartir le poids du sac sur le dos et les jambes, ce qui permet de protéger les articulations... et de poursuivre sa route en toute quiétude. Ils sont nécessaires également pour le passage de rivières à gué – sans mouiller ses bottes! – pour dresser un abri avec une toile imperméable en cas de pluie, construire une corde à linge de fortune pour faire sécher ses effets. Bref : ils sont indispensables.

6- Sac de couchage

Côté isolation, deux choix s’offrent à vous : synthétique ou duvet (oie ou canard). Pour la montagne, on recommande surtout le duvet : il est moins lourd que le synthétique, plus chaud et, surtout, plus compressible (le synthétique est à privilégier pour des activités aquatiques, du type canot-camping, car il sèche plus rapidement). Pour une isolation sans faille, optez pour une cotation 850+, un barème correspondant à la concentration de duvet au pouce carré.

La forme dite «momie» est la plus répandue; elle permet une bonne répartition de la chaleur, après ajustement des cordons et rabat de la capuche sur la tête (pour maintenir une température confortable). Pour une expédition en haute montagne, ou sur glacier, munissez-vous aussi d’une doublure en soie (liner); celle-ci permet de faire grimper la température du sac de plusieurs degrés – un plus dans certaines conditions. Une nuit à greloter sous la tente, c’est un jour difficile assuré le lendemain!

7- Matelas isolant

Là encore, le marché offre un nombre impressionnant de modèles et, depuis ces dernières années, des innovations techniques fort intéressantes. Une loi s’applique en la matière : plus le matelas est confortable, plus il est lourd. En autonomie, on opte donc pour la légèreté, quitte à faire un petit compromis sur l’épaisseur. Le traditionnel sac autogonflant, qui prend de l’expansion par simple ouverture de la valve, est le plus répandu. Aujourd’hui, toutefois, on voit apparaître un matelas gonflant (à l’aide d’une pompe intégrée), particulièrement confortable, léger et compressible (et de multiples dimensions), mais plus dispendieux. Le choix dépend donc des besoins de chacun ; le sommeil n’est pas chose à négliger en trek!

8- Lampe frontale

En montagne, la nuit est d’encre; une bonne lampe frontale est votre meilleur allié pour poursuivre vos activités dans la noirceur. L’arrivée de la diode électroluminescente a créé un remous sur le marché : celle-ci permet d’optimiser considérablement l’intensité lumineuse. C’est le nombre de lumens, inscrit sur chaque modèle, qui permet d’identifier l’intensité; celui-ci varie de 5 à 760! Une moyenne de 500 lumens est parfaitement suffisante pour une utilisation en montagne avec nuit sous la tente. Qu’importe la durée de votre randonnée en montagne, prévoyez des piles de rechange au cas ou votre lampe resterait allumée toute la nuit (oui, ça arrive!) car, sans elles, les nuits peuvent être longues, très longues. Quant aux options – lumière rouge, clignotante, variabilité de faisceaux), elles font vite grimper la facture. Sachez équilibrer vos besoins avec votre budget.

9- Buff

Il n’a l’air de rien, ce petit turban en tissu, mais il rend de grands services! Il s’adapte à tous les besoins, passant du couvre-chef à l’écharpe, si la température vient à perdre quelques degrés à cause de l’altitude. Mais ce qu’il fait de mieux, c’est de se transformer en protection pour la bouche quand on l’applique sur le bas du visage. Certaines progressions en montagne conduisent à des sections rocailleuses, ce qui produit l’émanation de poussière. Si l’altitude vous force à respirer plus vite et plus profondément, vous risquez d’inhaler cette poussière et de développer une infection des bronches (courant, je vous l’assure, dans certaines conditions). Ce petit morceau d’étoffe pourrait vous sauver bien des tracas. 

10- Système d’hydratation

Boire beaucoup et souvent est crucial en montagne. Le réservoir (type Camelback) est très prisé en longue randonnée car il permet de boire en continu, sans avoir à multiplier les pauses. Une capacité de 3 litres est suffisante, surtout si on peut recharger l’enveloppe de plastic régulièrement (eau de rivière ou de lac qu’on purifie avec un filtreur ou des pastilles (type Micropur). Attention cependant : l’extrémité du tube entre facilement en contact avec l’environnement extérieur aussitôt que vous déposez votre sac à terre, en refuge, etc. Dans certains pays (Népal, Maroc, Inde, Bolivie), ceci peut vous exposer à des risques de contamination quand vous buvez. Ne prenez aucune chance : une longue immersion en milieu à risque peut se solder par une infection intestinale peu souhaitable. Préférez alors la bonne bouteille de plastique (type Nalgène).