Enfin.... Enfin, Patrick Carpentier a terminé dans le top 20 lors d'une épreuve de la série Sprint. Cette 14ième position lors du Coke Zero 400 à Daytona était depuis longtemps attendue et pleinement méritée.

Encore une fois, à cause de sa position au classement, Patrick et son équipe devait se concentrer sur les réglages de qualification pour obtenir une place sur la grille de départ. Encore une fois Carpentier réussissait ce qu'aucun autre Go or Go Homers n'a fait depuis le début de la saison, c'est-à-dire de réussir à se qualifier chaque fois qu'il devait le faire en vertu de ses temps de qualification.

Après la pole du New Hampshire, sa dixième place à Daytona était révélatrice de son talent et du travail de son équipe. Ce n'est certes pas les efforts qui manquent. Heureusement pour lui ce week-end, Dame chance était enfin sur son bord. En commençant, bien sûr, par cette neutralisation au 19ième tour. Selon l'équipe, le pneu avant droit n'aurait pas résisté encore deux tours. Les réglages de qualification lui avaient imposé un tel mauvais traitement, qu'il aurait pu éclater à tout moment. Cette neutralisation et un arrêt de plus d'une minute ont permis à l'équipe de régler la voiture en configuration course. D'ailleurs sur les six arrêts de Patrick, deux seulement ont été fait selon la norme. Tous les autres ont pris plus de temps, et ce, dans le but d'apporter des réglages importants à la voiture numéro 10.

Le dernier de ces six arrêts en fut un très important. Patrick était à la queue du tour des meneurs en 27ième position. L'équipe en a profité pour le faire rentrer avec deux tours à faire et opté pour quatre pneus. Déjà Carpentier avait survécu à deux incidents avec 20 tours à faire. Celui avec trois tours à faire avait fait gagner six places à Carpentier. Le dernier carambolage a permis à Patrick d'en gagner sept autres pour enfin enregistrer son meilleur résultat cette année. Il a même mentionné après la course qu'il avait vécu les mêmes sensations que le héros dans Days of Thunder en passant à travers un mur de fumée le pied au plancher. Même si sa voiture a touché celle de Sam Hornish, il a réussi à garder le contrôle de cette dernière et rallier le fil d'arrivée.

Le pilote Penske a été crédité de la 29ième place, ce qui a permis à Patrick de se rapprocher de lui à 253 points de la convoitée 35ième position au classement lui garantissant une place sur la grille lors des cinq premières courses de la saison prochaine. Vous me direz qu'il n'en a pas nécessairement besoin puisqu'il réussi à qualifier sa voiture course après course. Je vous répondrai alors qu'une place assurée à Daytona pour les 500 milles en février vaut à elle seule un quart de million de dollars soit la bourse garantie pour celui qui termine dernier. La pluie qui annule les qualifications et qui force une grille de départ basée sur les positions au classement, comme ce fut le cas à deux reprises cette saison, peut bien sûr faire toute une différence. D'ailleurs si Patrick avait fait les trois courses manquées en terminant en moyenne à la 27ième place, il serait dans ce fameux top 35 au moment où on se parle.

Encore une fois, surtout du coté des commanditaires, il est crucial que Patrick et son équipe terminent la saison dans cette position. Le problème c'est que chez Gillett Evernham, on a choisi une autre approche pour séduire les bailleurs de fonds. On met le paquet sur le NASCAR à Montréal afin que Patrick puisse bien faire à nouveau sur le circuit Gilles Villeneuve et ainsi aller chercher de nouveaux commanditaires. Mais on ne le remplace pas en Coupe Sprint à Pocono. Pourquoi ne pas asseoir Bill Ellliot dans la voiture no 10 et ainsi engranger un minimum de 34 points qui feront peut-être la différence en bout de ligne?!? Si on ne peut pas tout le temps avoir Dame chance sur son bord, il faut au moins tout faire pour qu'elle le soit...